Rendre visibles les artistes de Ségou, du Mali et même d’Afrique à travers le Centre culturel Korè, voilà l’objectif que s’est assigné Mamou Daffé et son équipe. Le projet est en passe d’être une réalité.
Inauguré le 4 février dernier lors du Festival sur le Niger, le Centre culturel Korè fut vite mis sur orbite par Mamou Daffé. Une équipe jeune conduite par Sékou Traoré dit Sékouti fut mise en place pour faire du centre un véritable outil de promotion et de valorisation du patrimoine culturel et artistique. Très vite, elle se mise à la tâche avant même la fin du Festival à travers l’exposition dans son musée des instruments traditionnels de musique notamment le bongolow, le bara, le kamalén n’goni, le donso n’goni, le soku, le guita, le tiokoko.
Les photos des pionniers de la musique ségovienne comme le vieux lion Bazoumana Sissoko, Koni Koumaré, le Super Biton national, Mieru Ba, Tara Bouaré, Mamou Thiéro ont également été exposées
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Depuis mars, des cafés littéraires sont animés tous les week-ends par des professeurs de littérature le matin. Les nuits, le plateau est cédé aux jeunes artistes, mais aussi à d’éminents poètes sous les regards d’un public de plus en plus nombreux. Les plats servis lors de ces nuits sont purement africains.
Le studio qui est la 3ème composante du centre est entré en pleine activité durant ce mois de carême. Entièrement insonorisé à partir de matériau local, il a déjà enregistré les groupes Pawari et Balanzan, les gagnants du concours jeunes talents de la cité.
Selon Elizier Oubda l’ingénieur de son, les deux groupes produits feront un tabac dans le monde musical. Rarement a-t-il dit j’ai rencontré de jeunes pour leur première production tirer ainsi leur épingle du jeu. Dans sa programmation, suivront les deux groupes ; les anciens du Super Biton, le groupe Mascad de Alou Ballo, le Bouazan et l’orchestre du Korè. La production de tous ces artistes sera arrangée par le maestro Cheick Tidiane Seck.
Le studio du centre Korè qui dispose d’une table de mixage d’une quarantaine de pistes de deux macintosh avec le logiciel Nuendo de l’avis de Elizier Oubda n’a rien à envier aux studios de la capitale malienne et même ceux de la sous région dont il a eu l’occasion de voir. Les productions issues seront sans nul doute de meilleure qualité. Le prochain défi pour le centre Korè sera la promotion et la vente des sons des artistes sur le plan national, continental et international.
Le centre Korè visiblement a pris son envol. Sa, première vitrine, demeure le Festival sur le Niger. Sans doute, les artistes produits seront les animateurs de demain de ce grand rendez vous annuel de notre pays.
Amadou Dembélé