Il faut le dire… RPM : la délivrance dans la douleur

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Les membres du BE RPM (photo archives)

Ouf, enfin, pourrait-on dire ! Le 4ème congrès ordinaire du RPM a pu se tenir, n’en déplaise aux « hasidis », aux jaloux diraient les inconditionnels du parti qui croient dur comme fer, qu’ils sont victimes de cabales d’envieux, incapables de reconnaître leur mérite.

Les plus sages des militants reconnaîtront que leur parti a des problèmes et ce n’est pas en les niant qu’ils seront résolus.  Ceci dit, quels enseignements peut-on tirer de cette grande messe du RPM  et quelles retombées peut-on espérer de la gouvernance du pays?

Il faut noter tout d’abord que le Président IBK s’est résolu à  reprendre langue avec son parti. S’il veut solliciter un second mandat ce qui semble évident, il sera obligé de s’appuyer d’abord sur le premier cercle d’affidés que constituent les militants de son parti. C’est pourquoi, son attitude envers le RPM va changer. Ce serait certainement une bonne chose pour le pays, car le fait politique prendrait le dessus sur le clan et la famille.

Le 2ème enseignement de ce congrès est que l’enjeu principal qui était la présidence du parti n’a pas provoqué de tiraillements. IBK a passé par là : il a reconnu en son secrétaire général, un grand homme de parti. Le réalisme du président a été de dire à ses amis de ne pas poser de problème pour  la chaise de la présidence du parti.

Cela dit, après sa mise à l’écart pendant un certain moment, Treta a eu le temps de mettre un peu d’eau dans son vin.  Par ailleurs, le président lui aurait demandé d’être plus rassembleur, un conseil qui n’est ni innocent ni anodin.

A travers Abdoulaye I. Maïga et Me Baber Gano respectivement 1er vice-président et secrétaire général, on a songé à satisfaire deux autres clans. Ainsi, trois tendances principales sont présentes au sommet du parti. Est-ce que l’alchimie va prendre ? Tout cela indique que la mise en place du BPN n’a pas été aisée. Et que la délivrance ne s’est pas faite sans grincements de dents, sans douleur.

Le 3ème enseignement est la migration officielle de Mohamed Ag Erlaf de l’Adema / Pasj au RPM, parti présidentiel. Cela corrobore notre analyse (cf. Delta News n°105 du 15 juin 2015) qui prédisait qu’il sera membre du Bureau Politique National (BPN) du RPM à son prochain congrès qui était à l’époque prévu en juillet 2015, et que l’étape suivante sera la primature.

Dans les trois mois à venir et peut-être même avant, on ne sera pas surpris de voir la mise en place d’un nouveau gouvernement dont les deux missions principales seront l’évacuation du problème du nord et la réélection du président IBK. Et, dans cette perspective, il ne sera pas étonnant que Mohamed Ag Erlaf  remplace le « grand frère ». Ce qui va non seulement satisfaire l’ancienne rébellion, mais aussi le partenaire principal que reste la France, qui n’a jamais caché sa sympathie voire sa complicité avec le MNLA.

sans rancune

Wamseru A. Asama

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3 COMMENTAIRES

  1. Le plus important dans tout cela est que le Mali sorte victorieux par la synergie d’action de ses enfants à tous les niveaux et avec les compétences affûtées pour ce faire.

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