Pour stopper la série d’assassinats, la jeunesse de Fana, ville située sur l’axe Bamako-Ségou, a mis en place, samedi 28 août 2021, un mouvement dénommé « Trop c’est trop ». Un mouvement qui veillera sur la sécurisation de la ville à travers des actions fortes.
Après plusieurs années d’assassinats, la jeunesse de Fana décide de prendre son destin en main, à travers des actions concrètes.
Dix meurtres sans auteur
Depuis 2018, la ville de Fana fait l’objet de multiples décapitations, dont les auteurs ne sont jamais retrouvés. Une série d’assassinats toujours inexpliqués mais que les habitants de la ville soupçonnent d’être des crimes rituels. Chaque fois, le mode opératoire est le même : des décapitations. Les autorités locales trainent sur cette affaire d’assassinat aux yeux de la population qui a toujours soif de justice.
Ces cinq dernières années, la ville de Fana est devenue un lieu de meurtres mystérieux en raison des nombreuses décapitations dont les coupables restent inconnus. Durant cette période, on dénote 10 cas de décapitations dans cette ville cotonnière et commerçante.
Des actions concrètes
Vu que les forces de l’ordre n’arrivent pas à venir à bout de ce phénomène, la jeunesse « veut prendre son destin en main », en menant des actions fortes. Le mouvement « Trop c’est trop » a vu le jour, le 28 août dernier en vue de veiller sur la sécurisation de cette ville.
Selon les leaders du mouvement, pour parvenir à leurs objectifs, le mouvement procédera à des rencontres auprès des autorités locales, des marches, des meetings, des sensibilisations et bien d’autres mesures concrètes.
Pour rappel, les premiers meurtres ont provoqués des manifestations et des pillages dans cette ville. Ce qui a motivé début 2019, la construction d’un commissariat. Les fanois ont à cet effet vu des policiers patrouiller aux côtés des gendarmes et des éléments de la garde nationale déjà présents. Malgré tout, rien ne semble changer.
Bakary Fomba/maliweb.net