Une commission d’enquêtes parlementaires avait été mise en place afin de situer les responsabilités dans les évènements intervenus, en mai 2014, à Kidal. Cette commission, présidée par l’honorable Niamé Keïta, officier de police à la retraite et député de Nara, vient de rendre ses conclusions. Pour la commission d’enquêtes, la responsabilité de Moussa Mara, ancien premier ministre ; Soumeylou Boubèye Maïga, ancien ministre de la défense ; et Mahamane Touré, chef d’état-major général des armées, est engagée dans ces évènements qui ont abouti à un fiasco militaire. Aussi, la commission parlementaire a demandé que les trois personnes citées soient traduites en justice pour rendre des comptes. Cependant, du côté de Mara, l’on estime qu’il s’agit là d’une cabale montée contre l’ancien premier ministre. Ainsi, les partisans de Mara pointent du doigt le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, qui, selon eux, était au courant de tout, du début à la fin.
Quelle suite sera-t-elle donnée aux conclusions de la commission d’enquêtes ? Les trois présumés auteurs du fiasco de Kidal seront-ils traduits en justice ? En attendant, cette affaire risque de marquer un divorce entre Moussa Mara et la majorité présidentielle, notamment le parti présidentiel (Rpm) qui est soupçonné d’être à la base d’une opération de liquidation politique de l’ancien premier ministre.
Nouveaux scandales
Le Parena saisit (encore) le Végal
Le 17 mai 2016, le Parena a de nouveau « démaqué » le régime d’IBK, empêtré dans un flot de nouveaux scandales. Le parti du bélier blanc a, en effet, révélé des surfacturations au détriment des forces armées ; des opérations immobilières fumeuses et le détournement des milliards destinés au Nord. Précisément, les Maliens ont découverts une « duplicité orchestrée autour du programme gouvernemental de fibres optiques, afin d’ouvrir un marché pour enrichir des fonctionnaires et des hommes politiques ; de nouvelles surfacturations, à travers une affaire de 42 pick-up acquis à la faramineuse somme de deux milliards 300 millions de francs CFA. S’y ajoute l’affaire du filet social, la caisse noire du ministre en charge de la solidarité ». Pour que la lumière soit faite sur ces affaires sulfureuses, le Parena a saisi, le mercredi 18 mai dernier, le Vérificateur Général. Reste à savoir si cette réquête va conduire à des investigations plus poussées… Au-delà, IBK est interpellé.
Soldats tchadiens tués au nord du Mali
Les corps transférés à N’Djamena
Avant-hier, après une cérémonie d’hommage à Bamako, les corps des cinq Casques bleus tchadiens tués, la semaine dernière, dans une attaque au nord du Mali ont été transférés à N’Djamena où ils seront inhumés. Les victimes escortaient un convoi logistique lorsqu’ils sont tombés dans une embuscade au nord d’Aguelhok, le 18 mai. Selon la Minusma, « après avoir heurté un engin explosif, le convoi a été la cible de tirs » de la part d’un nombre indéterminé d’assaillants qui ont également causé trois blessés graves parmi les Casques bleus.
Nord du Mali :
Nouvelles opérations françaises
Les forces françaises mènent de nouvelles opérations dans le nord du Mali, principalement dans les régions de Gao et de Kidal. Déjà, des terroristes auraient été neutralisés, des véhicules appartenant à de présumés jihadistes ont été détruits, et plusieurs caches d’armes ont été découvertes.
Ces nouvelles opérations interviennent peu après des attaques contre les forces françaises, onusiennes et maliennes qui ont fait au total une quinzaine de morts au cours des trente derniers jours.
Cependant, ces opérations interviennent au moment où l’opinion malienne se pose beaucoup de questions sur la présence française dans le septentrion malien. En effet, la situation à Kidal ou encore les « mensonges » françaises à Tessalit jettent aujourd’hui le doute sur l’opération Barkane. Cela au moment où le nord du Mali est toujours sous le contrôle des groupes armés et leurs complices terroristes.
Front scolaire
Ça grogne au niveau de l’Aeem
Décidément, le front scolaire entre en ébullition. En effet, l’Association des élèves et étudiants (Aeem) menace de déclencher un mouvement de grève général à partir de cette semaine. Ainsi entendent-ils décanter la crise qui oppose le ministère de l’éducation nationale aux syndicats d’enseignants qui, en plus d’avoir pris des notes en otage, menacent de boycotter les examens de fin d’année, notamment le Def et le Bac. Les élèves se disent pénaliser par cette situation. C’est pour cette raison que l’Aeem s’est saisie du dossier. Elle promet des mouvements d’envergures dans les jours à venir.
Déjà, beaucoup d’établissements scolaires connaissent des perturbations.
“” Ainsi, les partisans de Mara pointent du doigt le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, qui, selon eux, était au courant de tout, du début à la fin””.
On s’asseoit depuis le fonds de son bureau, sans investigations, sans rien du tout, et puis on balance des insinuations….le monde des médias est la grosse plaie de la nation malienne!
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