Après un week-end de travail et ses positives retombées sécuritaires dans le froid glacial algérien, le chef de l’Etat a regagné Bamako où l’attendaient deux événements fort importants : la rentrée des cours et tribunaux de l’année 2007 – 2008 et la grève de 72 heures de la Cstm. Et, dans une moindre mesure, l’Ag des Chambres consulaires permanentes. Un début de semaine assez riche pour un président qui, on n’en doute pas, a beaucoup à dire et beaucoup à faire.
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A la cérémonie de la rentrée des cours et tribunaux de l’exercice 2007 -2008, le président Amadou Toumani Touré – avec le sens de l’humour qu’on lui connaît, a été clair et tranchant. Comme pour remettre à l’heure une pendule malmenée par tout ce que le pays a connu ces derniers temps, il a laissé entendre que la lutte contre la corruption et la délinquance financière n’est pas un gala et ne saurait s’accommoder de publicités intempestives. Tout se fera comme prévu mais dans le respect de la dignité et l’honneur, a-t-il déclaré. Message reçu cinq sur cinq !
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Président du Conseil supérieur de la magistrature ATT, à l’instar de millions de ses compatriotes, n’arrive pas, lui non plus, à comprendre les gymnastiques liées aux décisions de justice dans notre pays. Il faisait allusion aux gros poissons qui passent par les mailles du filet alors que les menus fretins sont coincés dans les mailles.
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Par des anecdotes dont il est le seul à avoir le secret, il a intelligemment réussi à rendre gaie la matinée presque refroidie par les effets de la grève, en tout dans l’enceinte de la salle Djéli Baba du CICB. Heureux aussi de savoir, puisqu’il a eu la chance de le constater de ses yeux, en traversant la ville, ce jour-là, que les Amionistes n’ont pas tué Bamako, même si le premier jour du débrayage a marqué les esprits dans la capitale. Le trafic à ce qu’on sache n’en a pas beaucoup souffert.
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Ce n’était d’ailleurs pas le seul coin où le mouvement était redouté. A moins d’un kilomètre de là, dans le majestueux Libya Hôtel de l’Amitié, s’activaient les préparatifs des assises de l’Assemblée générale permanente des Chambres consulaires. Inutile de s’interroger sur la nature de la grisaille qui a plané.
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Un cocktail de grèves et de la dissension interne qui ne finit décidément pas de révéler ses nombreuses facettes. Heureusement que la grève n’atteindra pas directement le sommet car les choses sérieuses démarrent demain et connaîtront leur apothéose dans l’après-midi avec l’ouverture de la Febak.
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Mais la question qui taraude les esprits est de savoir comment Jeamille va-t-il s’y prendre pour expliquer aux hôtes du Mali l’absence des poids lourds du monde des affaires, avant de chercher à comprendre le pourquoi de ce pied au nez de Hamadoun Amion Guindo.
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Le patron des syndiqués dirige le Comité de la Chambre de commerce et d’Industrie du Mali. ‘’Pas question de fermer nos bureaux, lui aurait – on dit là-bas. Nous bosserons mardi, mercredi et jours suivants. C’est l’honneur de la Chambre d’abord, viendront ensuite nos revendications.’’
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Une attitude qui a certainement fait chaud au cœur…à notre Yul Bruner. Ne dit-on pas, très souvent, que c’est dans l’adversité que l’on reconnaît ses amis?
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Parlant proprement de la grève, le mouvement lui-même a été différemment interprété, non pas que les Maliens n’ont pas apprécié ou le contraire, mais parce qu’ils sont frappés de plein fouet par le déluge de soucis qui les assaillent. C’est vrai qu’après la rentrée des classes en dents de scie, les cœurs ne sont pas à la joie et les esprits restent prisonniers de la peur que font peser les trois grandes dames qui s’annoncent et partant, les dépenses qu’elles entraînent dans leur sillage : la Tabaski, la Noël et la Saint Sylvestre.
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Sory HAIDARA
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