Le Collectif des jeunes pour la libération de l’honorable Soumaila Cissé était face à la presse le samedi dernier à l’hôtel Colibris. Objectif : exprimer non seulement ses inquiétudes sur la situation du chef de file de l’opposition malienne qui, depuis son enlèvement il y a près de 3 mois, reste introuvable, mais aussi inviter tous à tout mettre en œuvre pour qu’il soit libéré dans un bref délai. Cette conférence était sous l’égide de Moctar Sy, président du collectif.
Créé aux lendemains du rapt du chef de file de l’opposition, le Collectif des jeunes pour la libération de l’honorable Soumaila Cissé a entrepris plusieurs démarches. Il a rencontré plusieurs personnalités afin de prier leur implication pour la libération rapide de la 2ème personnalité politique du Mali. « Depuis sa création le 26 mars 2020, notre collectif a inlassablement œuvré en droite ligne de son objectif, à la recherche de voies et moyens pouvant mener à une libération rapide de l’Honorable Soumaïla CISSE. C’est dans ce cadre que nous avons rencontré de nombreuses personnalités et organisations influentes qui ont ensemble affirmé leur implication au plus haut niveau pour un dénouement heureux de cette situation préoccupante », a rappelé Moctar Sy dans sa déclaration.
Comme tous les Maliens, le collectif reste étonné que la 2ème personnalité politique du Mali passe plus de 80 jours dans les mains des inconnus sans que personne n’ait ses nouvelles. « Malgré les bonnes intentions, nous rappelons dans une tristesse infinie que Soumaïla CISSE est en privation de toutes libertés depuis Quatre-Vingt (80) jours soit deux (2) mois et vingt (20) jours, loin de sa famille, de ses amis et se trouve dans l’incapacité d’assurer les hautes responsabilités d’élu et de deuxième personnalité politique du Mali », a regretté le jeune Sy.
Cette conférence de presse a été l’occasion pour ces jeunes leaders de rappeler que les autorités « demeurent seules garantes de la sécurité de chaque Malien et qu’elles devraient instamment agir en le nom de la patrie afin que l’Honorable Soumaïla CISSE recouvre sa liberté, sain et sauf ». Le Collectif invite aussi la communauté internationale à s’impliquer plus vigoureusement pour une résolution diligente de cette situation insoutenable pour tous. Ce n’est pas tout : Moctar Sy et ses camarades ont adressé un vibrant appel aux Maliens de l’intérieur et de la diaspora, aux médias, bref à toutes les bonnes volontés pour la libération de Soumaila Cissé.
C’était l’occasion aussi pour ces jeunes de réitérer leur soutien et leur solidarité à la famille Cissé.
Présent à la conférence de presse, le représentant du Front pour la sauvegarde de la Démocratie (FSD), Paul Ismaël Boro a exprimé toute sa colère, toutes ses inquiétudes quant à la situation du président de leur groupement politique. « Bientôt trois (3) mois, 90 jours, notre président, l’honorable Soumaila Cissé a été enlevé. C’est dur, très dur », a laissé entendre le président du parti RAMA. Paul Ismaël Boro trouve qu’il y a des zones d’ombre dans cette affaire. Le fait qu’il n’y ait toujours pas de revendications fait partie de ces zones d’ombre. Pour Paul Ismaël Boro, l’enlèvement de Soumaïla Cissé, un patriote, est un grand manque pour le Mali.
Quant à la présidente du mouvement des femmes de l’URD, Mme Adiawakoye Ramata Koné, elle a déclaré : « Nous, femmes de l’URD, nous sommes meurtries. Nous pleurons tous les jours. En Dieu nous croyons, en Dieu nous confions notre président », a-t-elle laissé entendre. Pour elle, seul l’État est responsable des difficultés que traverse son président : « L’enlèvement de notre président relève de la responsabilité du Gouvernement car toutes les assurances avaient été données. C’est à l’État de chercher et nous ramener notre président. Le président est le seul responsable de ce qui arrive à notre président. Il doit s’assumer et nous devons l’amener à s’assumer »
Par ailleurs, le collectif a salué toutes les bonnes volontés qui déploient des efforts pour la libération de l’honorable Soumaila Cissé.
Boureima Guindo