Les blocages répétitifs dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation sont entretenus à dessein par les principaux groupes signataires. La démarche est à la fois claire et suicidaire : empêcher la poursuite normale et intégrale de l’accord qui devra mettre fin à la pagaille et aux activités illicites dans le septentrion.
L’attitude des parties (Plateforme-CMA) envers le gouvernement et la communauté garante de l’accord ne se justifie plus au regard des avancées comme l’existence du Comité de suivi de l’accord (CSA), du Mécanisme de coordination (Moc) et des autorités intérimaires dans une grande partie du Nord. Derrière les agissements des deux groupes à quelques jours de la Conférence d’entente nationale se cache une réelle volonté de maintenir le statu quo sur le terrain.
Fondamentalement, la guerre d’usure des mouvements signataires du Nord n’a pas d’autre but que de fragiliser davantage l’Etat écartelé. A défaut d’indépendance et d’autonomie, les trafiquants du Nord du Mali voudraient chaque jour repousser le retour de l’Etat, la normalisation, etc. Plus qu’un signal, c’est une interpellation pour la médiation internationale à mettre fin à cette crise entretenue et dont les premières victimes demeurent les populations civiles.
DAK