L’armée malienne déploie en ce moment un important effectif dans la ville de Tombouctou. Depuis plus de deux jours, des militaires d’autres régions arrivent dans la ville de Tombouctou en grand nombre.
Certains convois sont déjà dans la ville de Tombouctou. Les habitants confirment la présence d’éléments des commandos paras installés dans une école depuis deux jours.
Même scénario de l’autre côté de Bamba, localité située entre Gao et Tombouctou où un convoi de plusieurs véhicules militaires ont été aperçus roulant en direction de Tombouctou le lundi 30 dernier.
A Tombouctou, d’autres indiscrétions font état de militaires venus de Mopti, Gao et Bamako. Pour l’heure du côté des autorités de la région, silence radio.
Il faut rappeler que la zone de Tombouctou a enregistré ces derniers temps une présence importante des éléments d’Al Qaida au Maghreb Islamique dans plusieurs localités de cette région. Leur présence a été récemment signalée à la foire hebdomadaire de Beytagoungou, une localité située au nord ouest de la ville de Tombouctou, il ya une semaine.
Ces importants mouvements de troupes présagent à n’en pas douter, une offensive généralisée contre AQMI dans la région.
Il faut rappeler que depuis le raid franco-mauritanien de juillet 2010 en territoire malien, Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a décidé de prendre pour cible tout ce qui est lié à la France. La nébuleuse détient toujours quatre ressortissants français en otage depuis septembre 2010.
Besoin est-il, en outre de rappeler cette rencontre des ministres des affaires étrangères mauritanien, nigérien, Algérien et malien le 20 mai dernier qui a décidé d’intensifier la lutte contre AQMI ? A l’issue de cette réunion, les participants ont convenu le déploiement de 75 milles hommes sur le terrain d’ici une année et demi.
Bien entendu, il ne s’agirait, à en croire le ministre malien des affaires étrangères, de transformer le sahel en une zone de guerre mais plutôt une zone de stabilité.
En attendant, ce qui se passe à Tombouctou n’est pas de nature à assurer les populations.
Baba Ahmed