“Éléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali” : L’Urd rejette le document et fait des propositions

2

Au cours de sa conférence de presse animée, avant-hier mercredi 19 novembre 2014 sur la position du parti sur la situation sociopolitique du Mali, le président d’honneur de l’Urd, l’honorable Soumaila Cissé, s’est appesanti sur les pourparlers d’Alger. Le parti Urd, par la voix de son président d’honneur, rejette le document que les négociateurs ont soumis à l’appréciation de la population, intitulé : “Elément pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali”. En effet, l’Urd regrette que le Gouvernement n’ait pas procédé à une plus large concertation des forces politiques et sociales dans la préparation des pourparlers d’Alger, en dépit du fait que le parti ait toujours affirmé mettre la question du nord en dehors des querelles politiciennes.

  L’Urd déclare que des rencontres mieux structurées avec la classe politique, notamment l’opposition républicaine, autour des grands axes de l’offre gouvernementale auraient certainement permis l’enrichissement du document et son appropriation par les uns et les autres. “Ceci nous donne le sentiment que le débat d’aujourd’hui vient singulièrement en retard dans la mesure où le Gouvernement lui-même, par la voix du chef de la délégation gouvernementale aux pourparlers d’Alger, a affirmé avant toute concertation que le document qui nous est soumis est une bonne base de négociation avec les groupes armés”, affirme le parti Urd.

Il estime que le document présenté par la médiation comporte des faiblesses liées à l’approche retenue, qui présente d’emblée les questions qui sont fondamentalement liées à des problèmes de gouvernance comme étant par essence propres aux régions du nord. Tout en reconnaissant qu’il y a des problèmes liés à des spécificités géographiques et socioculturelles, l’Urd considère qu’une démarche analytique et systémique des questions auraient abouti à des solutions mieux comprises et donc mieux acceptées par la communauté nationale.

En ce qui concerne le fond du document, l’Urd estime que quatre points doivent faire l’objet d’une grande vigilance de la part du Gouvernement, à savoir : la notion “zone de développement des régions du nord”, et celle de “régions intégrées” ; la représentation des communautés du nord au niveau national ; la répartition des pouvoirs entre l’État et les régions et la gestion de la sécurité après l’accord.

Après avoir largement critiqué le document, l’Urd fait des propositions. Au titre des propositions, le parti recommande de :

 

REVOIR LE DÉCOUPAGE TERRITORIAL

L’Urd pense fermement qu’une proposition gouvernementale de découpage territorial dans une approche inclusive impliquant les populations concernées et tenant compte des critères de cohérence territoriale et de viabilité économique aurait permis de vider de nombreuses révendications des groupes armés et aurait changé positivement le climat des négociations. Pour le parti Urd, cette démarche aurait d’ailleurs été cohérente avec les conclusions des états généraux sur la décentralisation au Mali, tenus les 21, 22 et 23 octobre 2013, qui ont recommandé la réorganisation du territoire avec la création de nouvelles régions.

 

REVOIR LE SYSTÈME DE REPRÉSENTATION NATIONALE

A ce niveau l’Urd propose une refonte total du système de représentation nationale à travers des régions, et une Assemblée Nationale avec une double représentation à travers de nouvelles circonscriptions électorales d’un député (différentes du cercle), et une liste nationale qui permettrait notamment une représentation équitable des jeunes et des femmes.

 

PENSER AUTREMENT LA PROBLÉMATIQUE DU DÉVELOPPEMENT DES RÉGIONS DU NORD

L’Urd estime que dans le cadre de la solidarité nationale, des efforts doivent être faits en direction de toutes les régions du Mali, notamment celles du nord qui sont défavorisées par des facteurs multiples, notamment climatiques. Par contre l’Urd est persuadé que cet effort doit être organisé dans le cadre d’un aménagement du terriroire bien pensé en tenant compte des potentialités de chaque région. “C’est toute la problématique des Zones Économiques Partagées (Zep) qui vont au-delà des frontières administratives tout comme la Cmdt et l’office du Niger dépassent les frontières administratives. Il s’agit de privilégier les cohérences économiques et non les rigidités administratives”, a précisé le parti Urd.

Modibo KONÉ

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. un rappel c’est urd ,adema , pdes, untm, parena, mpr …..etc. qui ont fait l’embargo contre son peuple et que le peuple ne cherche pas detout à comprendre cette situation.

    la cause de notre crise actuelle se sont vous les anciens responsables poiiltiques qui nous ont mis dans l’abime que nous tous connaisson aujourd’hui.

Comments are closed.