Malgré la reprise des pourparlers le mercredi 5 novembre 2014, les négociations concernant le mot d’ordre de grève de 72 heures entamé, hier, se sont soldées à nouveau par un échec, entre le Gouvernement et le Syndicat national de l’Education de Base (SYNEB). Il y a eu une légère avancée par rapport à la situation. Mais le point 3 constitue toujours le blocage entre les deux parties.
Le Syndicat National de l’Education de Base (SYNEB) a entamé, le 5 Novembre 2014, une grève de 72 heures sur toute l’étendue du territoire, par rapport à un préavis de grève déposé, le 22 octobre 2014, auprès du Gouvernement. Selon Amadou Coulibaly, secrétaire général du SYNEB, les négociations se sont poursuivies hier entre le Syndicat et les autorités compétentes mais la grève continue parce que le SYNEB n’a pas eu totalement satisfaction concernant les sept points de revendication.
Amadou Coulibaly a signalé qu’il y a eu maintenant plus ou moins satisfaction par rapport tous les points de revendication, excepté le point 3. « Nous tenons à la satisfaction de ce point car il y va de la carrière de nos militants » a-t-il dit. Avant de préciser qu’il y a eu satisfaction totale concernant les points 4 et 6 sans aucune condition. Un accord partiel a été trouvé concernant le point 2 parce qu’une partie du problème est déjà en voie de résolution à 80%.
Le point 5 a été accepté par le Gouvernement à condition les enseignants concernés retourne sur le terrain. Par rapport au point 1, le Gouvernement s’est engagé à payer les mandats délégués auprès des Directions régionales du Budget au plus tard le 30 Novembre prochain ; à payer les arriérés de salaires des nouvelles recrues de 2014 à la même date annoncée ci-dessus ; à faire la délégation des mandats bon à notifier à la Direction générale du Budget (DGB) et enfin la création des commissions tripartites avec les ministères de l’Economie, de l’Education et le Syndicat. Rappelons que les différents points de revendication sont entre autres : 1- le paiement immédiat de tous les arriérés liés à la hiérarchisation, à l’intégration, à l’avancement, à la titularisation, à la correction d’indice et aux salaires des recrues de 2014 ; 2- la finalisation immédiate du processus d’intégration de la session de 2010 (Etat et collectivités) ; 3- la mise à jour des sessions d’hiérarchisation, d’avancement et de titularisation (Etat et collectivités) ; 4- paiement immédiat des primes de retour et d’installation de certains enseignements des régions de Kidal, Gao, Tombouctou et Mopti ; 5- paiement des salaires suspendus de certains enseignants du Nord ; 6- la relecture immédiate de l’arrêté 3282 du 11 Août 2011 portant sur la mobilité et les congés de formation ; 7- l’arrêt et le remboursement immédiat des cotisations prélevées au titre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO).
Moussa Dagnoko
Je ne vois aucun point de revendication pédagogique. Nous devons chercher un remède au niveau lamentable de nos élèves. Nos élèves sont des victimes d’un système que nous devrions changer. Nos élèves ne savent plus lire et les autres disciplines sont liées à la lecture.
D’après IBK dans son discours de campagne « Depuis 15 ans, la société malienne regarde, sans réagir, son école s’effondrer, prise en otage par les corporatismes et rongée par une corruption morale et une violence croissantes. L’école malienne traverse une crise majeure, qui deviendra demain une crise sociale profonde si rien n’est fait pour y mettre fin. ».C’est une opportunité à saisir et inclure dans les points de revendications pour enfin libérer notre école. Sans une école performante, point de développement. L’école a pour mission de former de bonnes ressources humaines qui sont au début, au milieu et à la fin de tout processus de développement.
L’école publique malienne est devenue une entreprise pour certains cadres se souciant plus du profit personnel qu’ils tirent du système que du niveau de nos enfants. Cette prise d’otage se manifeste par : les méthodes de lecture en vigueur depuis plus d’une décennie, les innovations pédagogiques incessantes faisant de notre école publique un champ d'expérimentations pédagogiques et de nos élèves des cobayes, le parachutage des innovations sans concertation des enseignants à la base, etc.
C’est tout à fait normal que le SYNEB défende les intérêts de ses militants, mais il ne doit pas non plus oublier ceux des élèves maliens. Nos enfants sont privés de leur droit à une bonne formation ! N’est-ce pas un crime ?
Propositions :
1-Pourquoi ne pas revendiquer l’organisation d’un Forum National sur la lecture ?
2-Pourquoi ne pas revendiquer le retour à la méthode syllabique de lecture ?
courage pour le travail
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