Edito : Vers un compte à rebours de la présidentielle

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A l’issue  de quatre longues années de Transition tumultueuse,  le Mali s’achemine-t-il, in fine,  vers un compte à rebours de la présidentielle ?  Cette  interrogation est largement partagée dans les milieux politiques et les grins, de même  que  chez les analystes et observateurs politiques.  Mais  ils sont majoritaires   ceux parmi eux qui se  réfèrent aux  récentes décisions politiques prises par les autorités transitoires, qui autorisent à nouveau les formations et  associations politiques à entreprendre leurs activités (politiques), pour estimer  qu’elles sont dans une  dynamique   de retour à l’ordre constitutionnel.  Ce changement de cap amorcé par le pouvoir  va  certainement permettre à ce que  les partis et associations politiques redeviennent  fréquentables !

De manière progressive,  le pouvoir, à travers ses structures, reprend des concertations avec les formations  politiques.    Après  la rencontre (avortée) de  l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) avec  les responsables des partis politiques,  c’était le  tour  du  ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Colonel Abdoulaye Maïga, de  les convoquer   à une rencontre de consultation, hier mardi au CICB,    avec les membres de la Commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale.  L’ordre du s jour énoncé,  portait  sur : « la concertation des Partis politiques » dans le cadre de la rédaction de cet avant-projet. Mais ce que l’on redoutait,  les discussions  ont  principalement  porté sur la publication d’un  calendrier électoral.   mais en l’occurrence, les formations politiques ont exigé  la libération préalable  des onze responsables politiques  récemment  incarcérés, avant  d’accepter toute discussion.

Pour une décrispation  du climat politique,  n’’est-il pas une évidence qu’il faut aller dans le sens de  la libération  des prisonniers politiques ?  Mais oui,  les onze acteurs politiques, récemment incarcérés, étant  des responsables majeurs,  sont bien des  prisonniers d’opinion. Alors un  petit geste politique des autorités politiques serait  capable de faire revenir à la table  leurs formations politiques. Qui n’ont de cesse  posé  comme condition sine qua-none, cette  libération. Ce,  afin qu’il puisse  participer  aux  éventuels  dialogues politiques. Sur  la question de relaxe de leurs responsables incarcérés, le regroupement des partis et associations politiques  signataires de la Déclaration du31 mars, est  très  exigeant. Il l’a  déjà fait savoir au président de  l’AIGE, il l’a aussi réitéré  la même  requête avec  le ministre de l’Administration et de la Décentralisation.

Mais oui, il serait sage   que le Pouvoir  transitionnel  revienne à la raison pour favoriser un nouveau contexte politique. Celui qui pourrait créer  des conditions favorables  pour un cadre de concertations inclusif  de l’ensemble de la Classe politique. Toute chose qui pourrait  à son tour  permettre à matérialiser  un véritable  dialogue inclusif et indispensable de l’ensemble des acteurs politiques,  en vue de l’organisation d’élections apaisées dans notre pays. Cette dynamique ou approche devrait être partagée par l’Autorité de Gestion des Elections (AIGE). Ce, en vue d’un  retour  rapide  à l’ordre constitutionnel. Qui est un préalable pour l’ancrage d’un  système démocratique.   Que tous les acteurs politiques reviennent  à  la sagesse !

Gaoussou Madani Traoré

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