Un pas en avant, deux en arrière. La métaphore sied bien à la crise malienne. Aujourd’hui, la paix à laquelle les Maliens aspirent est très difficile à faire. Cette paix tant vantée par la communauté internationale risque de s’éloigner un peu plus à cause d’un manque réel d’initiative des gouvernants actuels et des tergiversations des autres parties concernées.
Elle sera un leurre pour notre population meurtrie qui peine à comprendre que la gestion actuelle de la crise du Nord ne soit pas linéaire.
Avec une telle « stratégie de stabilisation » du Mali, se dessine un complot international contre les Maliens. Qu’en est-il aujourd’hui de la résolution 2227 adoptée par le Conseil de sécurité le 29 juin 2015 par rapport à Ménaka et Anefis qui réaffirme son ferme attachement à la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale du Mali, insistant sur le fait que c’est avant tout aux autorités maliennes qu’il incombe d’assurer la stabilité et la sécurité sur l’ensemble du territoire malien, et soulignant qu’il importe que le pays prenne en main les initiatives en faveur de la paix et de la sécurité.
Le véritable obstacle à la paix est la CMA. Elle est et reste le défi majeur, l’épine dévastatrice mise sous les pieds des Maliens. De vous à moi, un sursaut national ne serait-il pas impératif ?
En tout cas, l’avenir de toute notre nation en dépend !
Abdourahmane DOUCOURE
