Pour le port du casque qui sera bientôt obligatoire au Mali, notre sociologue, Dr. Moussa Coulibaly, pense que le gouvernement doit davantage communiquer et s’il le faut réinitier des rencontres avec les organisations de la société civile et surtout les organisations de jeunes pour faciliter son application qui sera d’une contribution de taille pour réduire les traumatismes liés aux accidents.
Selon Dr. Coulibaly, l’affaire de port du casque, fait d’emblée penser à une certaine assurance maladie obligatoire, entrée en vigueur pendant le mandat d’ATT, dans un contexte social très agité, marqué par une crise économique qui a beaucoup affecté les ménages d’alors. Il estime que le contexte social actuel est encore plus troublé et marqué par une crise qui frappe durement les ménages. Pour lui, le port du casque concerne la frange la plus active de la population malienne, cette frange en général ayant un revenu intermédiaire est composée majoritairement des 20-55 ans.
Il pense que la mesure peut se comprendre et s’expliquer par le fait que cette frange contribue sensiblement au dynamisme économique que ce soit au bureau, sur les chantiers ou au marché. Il faut remarquer que l’étalement urbain, la croissance très rapide de la population urbaine et l’étroitesse des voies et routes sont de nature à occasionner fréquemment des accidents dont sont très souvent victimes les jeunes en âge de produire et les scolaires et universitaires. “Négliger l’application d’une telle mesure peut être perçu comme une insulte à l’avenir car des familles sont régulièrement endeuillées par des accidents qui causent très souvent des traumatismes crâniens mortels ou irréversiblement invalidants” a-t-il lancé.
Cependant, Dr. Coulibaly reconnaît qu’il est des mesures qui sont souvent difficiles à percevoir dans le bon sens vu le contexte mais qui sont d’une importance capitale. Et selon lui, le port du casque en ces moments ci se range du côté de celles-ci. La ville de Bamako, plus que les capitales régionales a une circulation routière qui ressemble à un scénario comparable à un sauve-qui-peut quotidien et les accidents sont plus spectaculaires et plus dangereux les uns que les autres. Toutefois, Dr. Coulibaly reste convaincu que le port du casque peut sensiblement diminuer les traumatismes crâniens pouvant conduire à des cas de décès. “La sécurité de la jeunesse active doit être une priorité car sans elle, il n’y a pas d’avenir. Il est à rappeler que la jeunesse malienne est en ce moment confrontée à d’énormes problèmes les uns aussi sérieux que les autres mais tant qu’on vit, l’espoir est permis”, a-t-il conclu.
Ibrahima Ndiaye