Un visage hideux du monde malien des gabelous justifie probablement le nouveau souffle que les nouvelles autorités voudraient lui insuffler, en préférant aux ménages habituels de bas étage un chamboulement spectaculaire au plus haut sommet de la Douane. Ainsi, après quatre années aux commandes de ce service, l’ère de M Doukara a atteint son épilogue avec l’avènement d’un nouveau patron des lieux, la semaine dernière, à l’issue du conseil des Ministres ayant consacré le choix de M Konaté pour le remplacer. Jusque-là dédié à la très stratégique Direction des recettes et de la planification, creuset principal de conception dans le domaine, le nouveau DG n’est pas en terrain inconnu et ne saurait par conséquent se sentir dépaysé. Il ne jouira toutefois pas de la sinécure, avec un marécage de pratiques et habitudes incompatibles avec les défis de l’heure et face à des objectifs fluctuant au gré des tendances capricieuses de la Transition. La lourdeur de sa tâche réside avant tout dans la caducité manifeste des caps initialement fixés en termes de recettes aux portes, au regard notamment de nouveaux agrégats financiers consignés dans le collectif budgétaire et induits au Plan d’Action Gouvernementale. Quelles sont, en effet, les attentes que repose le gouvernement sur les services des douanes dans le cadre des défis financiers du PAG ? Cette équation ne tient peut-être pas de la quadrature du cercle, mais elle paraît d’autant plus dantesque que le nouveau DG est invité à la traversée d’un océan très agité par les effets subversifs de pratiques frauduleuses jouissant ces derniers temps de l’impunité et entretenues au gré des intérêts d’un vicieux cartel constitué d’opérateurs multi-sectoriels de décideurs. Il en a résulté d’énormes manques à gagner imputables, selon certaines enquêtes, à une corruption de haut vol qui entoure un système opaque d’importation de marchandises officiellement déclarées au régime de réexportation. Aux dépens du trésor public et des droits qui lui sont dus, le modus-operandi a pu coûter des pertes chiffrables à plus de 200 milliards pendant les trois dernières années, selon les mêmes estimations. À ces pertes s’ajoutent de nombreuses autres formes d’évasions dont celles attribuables aux minorations de valeurs, entre autres, – et dont le récupération devrait contribuer à alléger de façon conséquente les défis financiers de l’heure.
C’est à ces défis que seront consacrés désormais les efforts de Monsieur Konaté, qui vient de récolter le fruit à la fois savoureux et redoutable de trois décennies de parcours jalonné d’ascension fulgurante.
Avec la multitude de responsabilités assurées, le nouveau Dg de la Douane est manifestement un homme du sérail s’il en est, pour avoir gravi les échelons les uns après les autres, depuis son baptême du feu à la division des statistiques et des études économiques es qualité stagiaire diplômé de l’Ecole nationale d’administration. S’en est suivie, pour ce spécialiste de la gestion, une enviable carrière de plus hautes responsabilités dont différentes brigades et cellules de contrôle. De la BMI de Sikasso à la Brigade touristique de Koury ou encore la Brigade commerciale de Segou en passant par la Section Recevabilité du Bureau des Produits Pétroliers jusqu’à la sous-direction de l’administration générale, entre autres, il aura mérité, par son talent et ses loyaux services, d’être plusieurs fois sollicité comme chef de bureau principal successivement à Segou, Koutiala, le Chemin de Fer et Kayes. C’est aussi en 1ère Région qu’il assure sa toute dernière responsabilité de Directeur régional après une expérience similaire à Segou et avant de recoller avec la plus haute administration douanière. Laquelle lui est redevable de nombreux projets et documents conçus dans le cadre de l’améliorer et du perfectionnement d ela gouvernance administrative : la réappropriation de la fonction d’évaluation en douane en tant que Directeur des Recettes, de la Planification et des Programmes de Vérifications, la Modernisation de la gestion et effectifs et des compétences comme Directeur de l’Administration des Ressources Humaines des Finances et du Matériel.
Quantité d’autres productions intellectuelles comportent également la touche du nouveau Directeur général, au nombre desquelles on peut retenir les textes organiques de la Douane malienne adaptés aux recommandations d’auditeurs, le statut des agents de la douane et de leur plan de carrière, le mécanisme de gestion des moyens logistiques, entre autres. Une partition qu’il doit probablement aux nombreux stages, formations de perfectionnement ou colloques internationaux de haut niveau sur divers aspects de son domaine et qui font que le nom du nouveau DG résonne également comme l’un des spécialistes attitrés des outils de gestion et instruments douaniers internationaux.
C’est sur cette riche expérience jalonnée d’ascension fulgurante que misent les plus hautes autorités en jetant leur dévolu sur Konaté. Le chemin est certes parsemé d’embûches mais la satisfaction des attentes n’est pas hors de portée de main pour un cadre connu pour sa méthode et son dévouement à la tâche.
A .KEÏTA
Des douaniers sont de mèche avec des transitaires. C’est connu ça. Contrôler les transitaires du Mali dont certains sont milliardaires et les recettes vont grimper sans soucis. Aussi, le manque d’information de toutes les couches du système douanier malien fait que des douaniers malhonnêtes s’adonnent à leur job favoris: le vol!
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