Djiguiba Traoré, secrétaire général du Parena : « Le gouvernement de Moussa Mara est une honte pour le Mali … »

Le secrétaire général du parti pour la renaissance nationale(Parena), Djiguiba Traoré, communément appelé ‘’PPR’’ (Près pour la révolution), n’a pas manqué, à la faveur de la 2^ème convention extraordinaire du Pdes, de lancer des « tirs croisés » à IBK et à son gouvernement. A l’en croire, dans l’histoire, le Mali n’a jamais été autant fragilisé, humilié et mis sous tutelle comme nous le vivons sous IBK.

Dès l’entame de ses propos, le tonitruant secrétaire général du Parena, Djiguiba Traoré, a rendu un vibrant hommage au peuple du Burkina-Faso qui, selon lui, vient de réaliser sa révolution du 26 mars, en chassant du pouvoir ‘’l’assassin du président Thomas Sangara’’. A l’encroire, la convention du Pdes se tient à un moment particulièrement difficile de notre nation, du fait, d’une gouvernance chaotique enferrée à la valeur de l’élection présidentielle de juillet et août 2013. « Une élection qui avait suscité d’immense espoir au sein de notre peuple. Une gouvernance chaotique qui va éclaboussement en éclaboussement. Le dernier de ces éclaboussements, c’est le sulfureux rapport du Vérificateur Général. Quelle honte pour ce gouvernement, Moussa Mara !», indique-t-il. Avant de poursuivre : « en effet, élu pour conduire le Mali hors du gouffre, dans lequel, le coup d’Etat le plus stupide du monde a occasionné, IBK a différemment enfoncé le Mali. Jamais, un président du Mali n’a eu autant de cartes pour relever et redresser le pays. Mais, hélas ! IBK a grillé, les unes après les autres, toutes les cartes qu’il avait en main. Jamais, de mémoire des Maliens ! Jamais, depuis l’indépendance un président de la république ne s’est permis ce que nous vivons depuis septembre 2013. Jamais un chef d’Etat ! Jamais, un régime n’avait pris autant de liberté avec la morale publique ! Jamais, un président du Mali n’a été autant critiqué sur son intégrité personnelle ! Jamais un président de la république n’a autant installé sa famille et sa belle-famille au cœur de l’Etat ! ».

« Voyer-vous camarades, ce que ce pouvoir nous fait aujourd’hui, nous pouvons avoir honte d’avoir combattu au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie et la république(Fdr) tous les putschistes y compris ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir ? ».

S’agissant des récents scandales relatifs à l’achat de l’avion présidentiel et les matériels militaires, le secretaire général du Parena, n’est pas allé par le dos de la cuillère : « Que de salades depuis septembre 2013 ! Jamais autant de scandales n’avaient éclatés en si peu de temps, pas seulement au Mali, mais en aucun pays africain. Jamais un président et un gouvernement n’avaient fait autant montre d’amateurisme dans la gestion des affaires de l’Etat !

En ce qui concerne la gestion de la crise du nord par IBK, le révolutionnaire Djiguiba pense qu’il n’y a même pas un programme. « Jamais, il n’y a eu au Mali autant d’amateurisme, d’irresponsabilité dans la gestion de la crise du nord. Le Parena disait récemment que si dans le temps, il avait une gestion sanitaire de la question du Nord. Aujourd’hui, force est de reconnaitre qu’il n’y certainement pas une gestion de la crise du nord. En effet, jamais depuis le Mali est Mali, il n’y a eu autant d’amateurisme et d’aventurisme dans la gestion d’une question aussi grave que la crise du nord. Depuis la visite tristement historique de Moussa Mara à Kidal au mois de mai, le Mali a perdu sa souveraineté sur la quasi-totalité du nord. Cet amateurisme irresponsable a eu entre autre comme conséquence : la mort de près de 200 maliens ; la perte d’une dizaine de véhicules tout terrain, la capture d’engins blindés et j’en passe. Cet amateurisme est resté impuni. Car, Moussa Mara, responsable de la défaite du Mali à Kidal et l’humiliation de notre pays, est toujours en place comme si de rien n’était ; l’impunité étant la nouvelle forme de marque de la gouvernance malienne. Dans aucun pays sérieux, on n’aurait resté en place un Premier ministre prétentieux qui, avec une ambition démesurée et par calcul politique, fait perdre en 48 heures la souveraineté du pays sur une portion aussi importante du territoire national. Mieux, si le Premier ministre se permet de se moquer de notre armée nationale, je cite : « à moindre accrochage, ‘’les militaires maliens fuient ‘’, il a déclaré cela devant l’Assemblée. Monsieur, le président vous ne voyez pas que votre Premier ministre a fait ses preuves. Jamais, le Mali n’a été autant fragilisé et humilié que sous IBK », s’indigne-t-il. Avant de conclure, « terminons par le scandale financier, confirmé par le Fmi, les autres partenaires techniques et financiers, aujourd’hui confirmé par la cour suprême et le BVG qui fait du Mali la rusée du monde ».

Dans tous les cas, le secrétaire général du Parena, Djiguiba Traoré, pense que face à cette gouvernance chaotiquement chaotique, il faut une opposition forte et une société civile engagée, unie, forte et déterminée. C’est pour cela qu’il a appelé à l’union sacrée de toutes les formations politiques de l’opposition afin de défendre dignement et farouchement la démocratie et les intérêts du peuple. ‘’Un peuple malien qui s’est amèrement trompé de personne en élisant, IBK, président de la République.

Aliou Agmour              

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