C’est après sa nomination, le mardi 11 décembre 2012, comme Premier ministre que Diango Sissoko a levé un coin de voile sur ses intentions à la tête de la Primature. Toutefois, la récupération du Nord du Mali des mains des islamistes et l’organisation des élections générales restent la priorité de ses actions.
« La priorité, c`est la récupération du Nord et l`organisation des élections… Je veux faire un gouvernement d`union nationale ». C’est par ces mots que le Médiateur de la République, Diango Sissoko, nommé comme Premier ministre malien par le Président Dioncounda Traoré, s’engage à la tête de la Primature pour sortir le Mali de la crise avant d’ajouter : « J`ai envie de dire aux Maliens qu`ils doivent se rassembler parce que c`est uni que le peuple affronte les difficultés ». Cette nomination de Diango Sissoko intervient le jour même de la démission de Cheick Modibo Diarra.
Qui est Diango Sissoko ?
Docteur d`Etat en Droit, il a été Secrétaire général à la Présidence de la République sous le régime du Président ATT qui a été renversé le 22 mars dernier. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration du Mali (section «Administration générale»), Diango Sissoko sort de cet établissement supérieur en juin 1971 comme Major de sa promotion. Avant de s’envoler pour la France où il obtient, en 1980, à la Faculté de Droit et de Sciences politiques de l’Université de Caen, son diplôme d’études approfondies de Droit international et relations internationales. Par la suite, en juillet 1981, il décroche, à l’Institut international d’administration publique de Paris (section « Développement rural et urbain ») son diplôme. Aussi, en décembre 1981, il obtient son Doctorat de 3è cycle de Droit public à la Faculté de Droit et de Sciences économiques de l’Université de Rouen et portant sur « La coopération policière internationale (Contribution à l’étude de la condition juridique de l’Organisation internationale de Police criminelle Interpol ». En octobre 1985, il réalise son Doctorat d’Etat en Droit à la Faculté de Droit et de Sciences économiques de l’Université de Rouen portant sur « La Fonction Publique en Afrique Noire, Le cas du Mali, avec la mention « Très honorable» et les félicitations du Jury (Thèse publiée en novembre 1986 dans la collection des Publications de l’Université de Rouen (PUR) sous le N° 116).
Sur le plan de l’expérience professionnelle, Diango a été recruté dans la Fonction publique le 1er août 1971 en qualité d’Administrateur civil. Avant d’être nommé successivement à plusieurs postes de responsabilités, comme Directeur des services pénitentiaires et de la prison centrale de Bamako (1972) et Directeur national de la Fonction publique et du personnel (10 février 1982-12 janvier 1983). Du 31 décembre 1984 au 15 février 1988, il occupe le poste du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, puis du 15 février 1988 au 8 juin 1989, il devient Secrétaire général de la Présidence de la République avec rang et prérogatives de Ministre. Du 8 juin 1989 au 26 mars 1991, il est Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République. De septembre 1988 à mai 1990, il est Gouverneur suppléant du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale pour le Mali. De février 1989 à mai 1990, il est Gouverneur suppléant de la Banque islamique de développement (BID) pour le Mali. De Mai 1989 à mai 1990, il est Gouverneur suppléant de la Banque africaine de développement (BAD) et du Fonds africain de développement (FAD) pour le Mali. De mai 1990 à mars 1991, il est Gouverneur de la Banque mondiale pour le Mali. Du 13 novembre 2002 au 26 janvier 2008, il est Directeur de Cabinet du Premier ministre avec rang de Ministre. Du 26 janvier 2008 au 16 mai 2011, il est nommé Secrétaire général de la Présidence de la République avec rang de Ministre. Au niveau de l’enseignement, Diango Sissoko a dispensé des cour, à compter de 1975, en Droit constitutionnel, Droit administratif, Droit du travail et Rédaction administrative à l’Ecole des hautes études pratiques de Secrétariat de direction, de comptabilité et de gestion (EHEP) à l’Ecole nationale d’Ingénieurs (ENI), à l’ancienne Ecole nationale d’administration (ENA), à l’Institut de gestion et de langues appliquées aux métiers (IGLAM), au Centre de formation et d’appui/conseil pour le développement local (DELTA-C) à l’Université de Bamako et à la nouvelle Ecole nationale d’administration.
Il a aussi fait des publications, notamment « Le Recueil de Droit pénal général et de Science pénitentiaire », « Le régime pénitentiaire du Mali » publié en septembre 1979 à Bamako ; l’ouvrage intitulé « Initiation à la rédaction administrative » publié aux éditions « Imprimeries du Mali (Bamako) en novembre 1982 ; l’article intitulé « La restructuration du Ministère de la Justice du Mali » publié dans la Revue juridique et politique « Indépendance et Coopération, N° 3-4-1986 » ; l’article intitulé « La Fonction publique et les impératifs du développement en Afrique noire francophone : le cas du Mali » publié dans la Revue juridique et politique « Indépendance et Coopération, N° 3-4, 1986 »…. Bref, les œuvres de Diango Sissoko se comptent en centaine d’exemplaires de manuels. Il est membre de plusieurs organisations internationales comme l’IDEF dont il est membre depuis janvier 1985. Depuis décembre 2006, il a été élu au Comité Directeur. C’est donc après une riche et longue carrière que Diango Sissoko, Officier de l’Ordre national du Mali, aura la lourde responsabilité de prendre les rennes de la Primature pour sortir le Mali de la crise.
Jean Pierre James
Django, ta priorité affichée est la recuperation du nord….. je crainds que celle de tes futurs ministres ne soit toute autre……
Cet engouement à devenir ministre à tout prix dans ce pays est symptomatique des vraies valeurs de notre societé…. s’enrichir, se servir et non servir le pays…. et cela a atteint son point culminant avec la défection des militaires qui ont fui le champ de bataille, celui en temps normal de l’honneur, pour se terrer à Kati, dévaliser les banques, agresser les hommes sensés riches aux affaires…
Cette gangrène a atteint les jeunes cadres et ravage même le milieu des étudiants et éleves…
Comme si l’on peut servir son pays qu’en étant ministre…. en fait snistre…
C’est terrible…. l’état d’esprit actuel de notre pays, quand tout le monde y compris les rebelles MNLA qui ont eu des milliards ne pensent qu’a se sucrer sur le dos de la mère patrie… et non la servir et la rendre fort…..
Le Mali est devenu le Yelebougou de la planète à cause de tout ceci….
La douleur me ronge…
L’on n’a pas besoin de tant de parchemins pour être premier ministre intègre pour son pays!Je crains que le “gouvernement d’union nationale” qu’impose la communauté internationale à notre pays ne soit pas une autre source de blocage en ce sens que Django en plus de ses priorités “légitimes” aura à coordonner les actions d’un gouvernement composé de personnes appartenant à diverses sensibilités politiques,travaillant sous la directive de formations politiques qui n’ont pas forcement la même vision des choses.Djonkounda aurait dû choisir un officier supérieur à ce poste, puisqu’il nous faut un homme de poigne pour liberer nos régions nord. 😉 😉
le Mali, a toujour besoin de ceux fils pour lui fer des benidictions,
me nous les malienne il faut qu’ont soit realiste cas meme, disont nous la verité a nous meme,
1]il faudras que nous evitons de fer l’amalgame,
2]rassamblons nous et regardons nous les yeus dans les yeus disons la verité
3]se que le mali vu aujourd’hui ne pas diferent de se que beaucoups des peys ont aussi vecus, bon ou male
il ya longtemp le mali vu sur des bombes, qui vienent d’etres explosée, ce qui sont mort il ne rien plus, ses qui son blesse, ils seron guerir,
ces qui ont trahi ne revien plus,
et bonne chance au nouveaux premier ministre, le mali a besoin d’un home honnet comme vous, qui ne fait pas la diferance entre ses consitoyen,forme un gouvernement d’union nationale et travaillier pour libere notre patrie de main de bandis armée qui l’aucupe.
Bonne chance. On prie tous pour Django et pour le Mali. Associer tous les fils du Mali de Kayes à Kidal du plus grand au plus petit parti ou association pour qu’on soit unis et plus forts. Le Mali s’en sortira plus grand, plus fort et plus craint. Amen
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