Désinstallation d’un conteneur illégal au «DIBIBA» : Les plaignants expriment leur impatience

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L’engagement des autorités municipales de la commune III de prendre des mesures qui puissent satisfaire toutes les parties avait été apprécié par M. Bouaré et Mme Fofana. Un mois après cette promesse, les plaignants attendent toujours. Ce, dans un risque d’inondation que leur fait courir l’installation dénoncée.

 

 

Suite à une dénonciation d’Harouna Bouaré et de Mme Fofana Fanta Keita, respectivement revendeur de journaux et vendeuse d’articles féminins, le Maire de la commune III a visité, le vendredi 9 mai dernier, un conteneur appartenant à un certain Barou Lah, spécialisé dans la vente d’articles ménagers. Ce jour, le Maire Abel Kader Sidibé, accompagné à l’occasion des responsables de certains services techniques de la Mairie, a reconnu que le conteneur dénoncé, en face de l’ex-ministère de l’Energie et des Mines, au marché Dibida, s’est effectivement installé en outrepassant les règles en la matière. «Je vois que l’installation n’est pas conforme aux prévisions. En réalité, il n’y a pas d’autorisation. Une autorisation suppose qu’il y a eu une enquête pour voir si c’est conforme à la réglementation», avait expliqué l’édile, assurant disposer de tous les moyens administratifs pour enlever l’installation illégale. Quelques jours après cette visite, nous a rapporté les  protagonistes que nous avons rencontrés ce mardi, le Maire les a convoqués à la Mairie. «On est parti dans le bureau de Kader Sidibé lui-même. Au cours de cette rencontre, il nous a mis en contact avec ses services techniques», rappelle M. Bouaré, ajoutant que ces derniers ont promis de les réinstaller tous afin de faire respecter les règles en la matière. C’est ainsi que Soungalo Camara, chef de la Brigade en charge de l’Assainissement et de l’Environnement,  leur a donné le délai d’un mois, c’est-à-dire au mois de mai, pour procéder à leur réinstallation. Ce dernier, dit-il,  les a rencontrés à deux reprises en leur demandant de prendre les dispositions à cet effet. «Aujourd’hui nous sommes au 10 juin [Ndlr : mardi] et il n’en est toujours rien. Lorsque j’ai appelé Soungalo, il m’a dit qu’il a été muté», se plaint notre interlocuteur qui estime qu’on n’avait même pas besoin d’un mois ou deux pour régler cette situation.

De son côté, Mme Fofana Fanta Kéita a abondé dans le même sens que son co-plaignant, renouvelant sa réserve vis-à-vis de la promesse des autorités municipales. «On lui demande juste d’installer un  kiosque afin que nous soyons tous à l’aise, que les eaux de pluies coulent normalement», se lamente-t-elle d’un air impuissant.

En l’absence du propriétaire du conteneur, objet de la plainte, le gérant des lieux, sous le couvert de l’anonymat, a estimé sur un ton hostile à notre équipe de reportage qu’il s’agit juste d’un incident passager.

Du côté de la Mairie de la commune III, les services techniques évoquent  des raisons d’ordre administratif pour expliquer ce retard. Soungalo Camara, qui nous a dit avoir été muté en Commune I du District, affirme n’avoir pas reçu d’ordre du Maire. Or, son remplaçant à la tête de la Brigade en charge de l’assainissement et de l’environnement de la Mairie n’a pas encore pris fonction.

Quoi qu’il en soit, les plaignants ne cachent plus leur déception et observent, impuissants, dans la crainte d’une inondation qu’ils redoutent d’ailleurs. «Je n’ai vraiment plus confiance aux autorités municipales qui auraient dû sévir. Il m’arrive parfois de me demander si elles n’ont pas  reçu des pots de vin», se lamente Harouna Bouaré. En tout cas, dit-il, il y a quelque chose qui ne va pas quelque part.

Bakary SOGODOGO

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