A l’issue de sa session ordinaire, du mercredi 22 février dernier, le conseil des ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de construction et d’équipement de la nouvelle maison d’arrêt de Bamako à Souban dans la région de Koulikoro. Elle devra résoudre le problème de surpopulation auquel l’actuelle maison d’arrêt de Bamako est confrontée depuis des années.
Le coût de réalisation de la nouvelle maison centrale d’arrêt de Bamako s’élève à 8 milliards 897 millions 832 mille 659 francs CFA toutes taxes comprises. Elle sera érigée à Souban dans la région de Koulikoro sur financement intégral du budget national. Les travaux seront exécutés par la société ‘’Entreprise et Commerce général Fodé COULIBALY’’ (ECGF) pour un délai de 24 mois. D’après le plan initial, elle sera composée d’un bâtiment principal (R+2), d’un bloc administratif, des cellules avec les commodités requises, une salle polyvalente, une bibliothèque, une école de formation, une infirmerie, une salle de prière et des terrains de sports.
Selon les autorités, la réalisation de cette nouvelle prison s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale des droits de l’Homme. A cet effet elle vise à contribuer à l’humanisation des conditions de détention en milieu carcéral.
Car faut-il le rappeler, l’actuelle maison centrale d’arrêt de Bamako, construite depuis l’époque coloniale est surpeuplée. Pour preuve, sur une capacité d’accueil de 500 détenus, elle abritait en 2015, 1821 détenus soit près de quatre fois supérieures à l’effectif initial. Et 95 détenus partagent 30 matelas dans une cellule.
En raison de cette surpopulation, presque chaque année des détenus meurent en période de chaleur. Mais outre les mauvaises conditions de détention, le fait que la prison soit située au cœur de la capitale pose un vrai problème de sécurité. Car en cas de tentative d’évasion, en raison de sa trop grande proximité avec les habitations, les forces de l’ordre ont souvent du mal à mener une intervention efficace pour circonscrire la menace.
« Je vais construire une nouvelle prison et je serai le premier à y dormir là dans » avait promis l’actuel ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamadou Ismaël Konaté. C’était lors de sa première visite à la Maison Centrale d’arrêt de Bamako, quelques jours après sa nomination dans le gouvernement en 2016.
Lassina NIANGALY