BAMAKO (AFP) – 22:49 – 30/08/11 – Des Touareg maliens rentrés au Mali après avoir combattu pour Mouammar Kadhafi sont en possession d’armes parachutées par la France aux rebelles libyens dans l’ouest de la Libye, a appris l’AFP mardi de sources concordantes depuis Bamako.
"Des armes larguées à l’époque aux rebelles du CNT (Conseil national de transition, organe politique pour les insurgés libyens) par la France sont tombées entre les mains des combattants touareg, qui sont revenus dans le désert malien avec armes et bagages", a déclaré une source sécuritaire malienne sous couvert d’anonymat.
Jointe à Gao (nord du Mali), une source consulaire a confirmé cette information. "Nous avons des indices sûrs qui (la) confirment", a-t-elle dit.
Aucune des sources n’a fourni d’indication sur la quantité et la nature de ces armes, et le nombre d’anciens combattants qui les détiendraient.
Fin juin, la France avait reconnu des informations de presse révélant qu’elle avait parachuté des armes aux rebelles libyens dans le Djebel Nefoussa (ouest de la Libye).
Selon Paris, il s’agissait d’armes légères larguées à l’occasion d’opérations d’aide humanitaire en faveur de populations sous la menace des troupes du dirigeant libyen, le colonel Kadhafi, dans cette région montagneuse à quelques dizaines de kilomètres de Tripoli.
Il s’agissait d’armes pouvant "être maniées par des civils, de l’armement léger d’infanterie de type fusil", avait alors expliqué le porte-parole de l’état-major français, le colonel Thierry Burkhard.
Le quotidien français Le Figaro avait évoqué notamment des lance-roquettes, fusils d’assaut, mitrailleuses et missiles antichar Milan.
Selon diverses sources au Mali, les ex-combattants pro-Kadhafi ayant regagné récemment le Nord du Mali comprennent des hommes qui avaient été recrutés au déclenchement, mi-février, de la rébellion libyenne, mais également des Libyens d’origine malienne installés de longue date en Libye et qui avaient intégré l’armée régulière de Libye.
Jusqu’à mardi soir, aucune estimation n’était disponible sur le nombre de ces ex-combattants pro-Kadhafi.
AFP