Après avoir passé une semaine en prison suite à la bagarre qu’il a eue avec le juge de Ouélessebougou, Amadou Bocar Touré dit Diadié, dans le bureau de ce dernier le mardi 25 novembre 2014, le député élu à Kati, Bourama Tidiane Traoré, a livré aujourd’hui sa version des faits aux journalistes à la Maison de la presse. Nous vous livrons en intégralité sa déclaration.
« Mesdames et messieurs de la presse, je vous remercie d’être venus très nombreux pour cette conférence de presse qui va traiter un sujet largement évoqué dans vos colonnes et sur les antennes de vos radios ces derniers temps.
Il s’agit de vous donner ma version des faits sur l’incident qui m’a opposé au juge de paix à compétence étendue de Ouéléssebougou, Amadou Bocar Touré dit Diadié, le mardi 25 novembre 2014.
Je profite de cette occasion qui m’est offerte pour remercier mes collègues députés à l’Assemblée Nationale du Mali qui n’ont ménagé aucun effort pour que la justice triomphe dans cette affaire. Ces remerciements vont aussi à l’endroit du pool d’avocats qui m’a défendu, à l’ensemble des populations de la circonscription électorale de Kati pour leur mobilisation, à mes parents et amis, et tous ceux qui de près ou de loin ont compati à ces moments difficiles.
En fonction depuis 8 mois à Ouéléssebougou, je vous informe que je ne l’ai rencontré que 2 fois à l’intervalle d’une semaine. D’abord le mercredi 19 novembre 2014 je lui ai rendu une visite de courtoisie au environ de 15 heures. Je me rappelle, ce jour là, il m’a même dit qu’il est un juge de proximité qui reste au bureau du lundi au jeudi de 8 heures à 20 heures. Avant de me dire que ses portes m’étaient grandement ouvertes. C’est sur la base de ce premier échange que je suis passé le voir le mardi 25 novembre vers 18 heures après deux tentatives d’appels téléphoniques infructueuses. Quand je suis arrivé au tribunal, j’ai trouvé une dizaine de personnes qui l’attendait hors de la cour dont le vieux Samba Traoré de Dafara et Soumaïla Bagayoko dit Djinè.
Je les ai demandés si le juge était sur place. Ils m’ont répondu par l’affirmatif en disant que je peux rentrer par la petite porte car le portail était fermé. Dans la cour, j’ai trouvé que le juge s’apprêtait à prier. Je lui ai gentiment demandé d’accomplir la prière du soir tout en lui disant que moi aussi je voudrais prier. Il m’a répondu que sa séance de prière prend beaucoup de temps, qu’il souhaite échanger d’abord avec moi.
C’est comme ça qu’il m’a conduit à son bureau où je lui ai dis que je suis venu partager des informations avec lui au sujet d’un litige foncier dans mon village dont il est saisi, Bananzolé. Je lui ai dis que c’est un dossier qui concerne les membres d’une même famille et que malgré les appels incessants à l’apaisement, la tension reste vive. Je lui ai dis que c’est une situation qui m’inquiète et que je suis venu lui apporter s’il le souhaite ma petite contribution pour apaisement du climat.
Il m’a répondu avec un ton sec qu’ils ne sont pas de la même famille. Et que si tel était le cas, qu’on aurait réglé le différend dans le vestibule.
J’ai continué dans les explications en lui disant que parmi les deux parties en conflit qu’il y a une qui vit à Bamako. Il m’a alors dit sous un ton violent qu’il connait son travail et que ce n’est pas moi qui vais l’apprendre à exercer son boulot avant de me demander de quitter son bureau.
Je lui ai prié de m’écouter. Il a insisté en me demandant de sortir de son bureau. Malgré ma tentative de lui faire revenir à la raison, il ne m’a pas écouté. Il s’est mis à me pousser énergiquement jusqu’à la porte, tout en me disant qu’il ne veut plus me voir chez lui.
Je lui ai dis qu’il ne peut pas m’empêcher de venir au tribunal. Et subitement, il s’est mis à me donner des coups de poings. Il a ensuite ordonné à sa garde rapprochée de me neutraliser au motif que je suis venu l’agresser dans son bureau. Ce dernier m’a alors tenu par les mains derrière pendant que Diadié lui-même continuait à me donner des coups et à me lancer des insultes grossières.
Quand les gens qui étaient au dehors ont entendu le bruit, aussitôt mon chauffeur a escaladé le mur de la justice. Lorsque Amadou Diadié a vu celui-là, il s’est certainement senti gêner devant ce témoin. Il lui a tout de suite intimé l’ordre de quitter la cour. C’est là qu’il a pu décrocher son téléphone pour appeler le Commandant de Brigade (CB) de la gendarmerie pour lui dire que le député vient de l’agressé dans son bureau.
A l’arrivée de ce dernier, il lui ordonna de m’enfermer. Le commandant Dah Diarra, avec ses éléments, m’a alors conduit dans une voiture pour ensuite s’entretenir longuement avec le juge. Après ces échanges, le commandant de brigade est venu nous rejoindre devant le palais de justice où il me demanda de rentrer chez moi. Je lui ai répondu que j’ai besoin qu’il me prenne mon audition. Et arrivé dans son bureau, il m’a dit qu’il n’a pas qualité à prendre mon audition ni de me faire une réquisition pour aller à l’hôpital. Lorsque je lui avais fait cette demande, le commandant a insisté pour que j’aille à la maison. Je lui ai répondu que j’ai déjà averti des collègues députés qui sont en cours de route pour Ouéléssebougou. C’est après tous ces échanges et plus d’une heure de temps après que le CB est revenu m’informer que sa hiérarchie lui a appelé pour lui dire de m’amener à Bamako. La suite vous le connaissez chers journalistes.
Mais je voudrais préciser que si j’avais des mauvaises intentions envers le juge, je n’allais pas me rendre dans son bureau seul. Je me serais fait accompagner par des gens.
Je n’ai jamais porté la main sur le juge Diadié. Je le dis et je le maintiens je n’ai jamais frappé ni insulté le juge Diadié.
Mon éducation ne me permet pas de porter la main sur un hôte. Cela n’est pas propre aux gens de notre milieu.
Je voudrais aussi inviter les uns et les autres à demander à ceux qui connaissent le juge Diadié ou qui ont eu à travailler avec lui, à se prononcer sur la moralité de l’homme, son tempérament et son caractère.
Ce sont là ces quelques mots que je voulais partager avec vous chers journalistes.
Merci de votre aimable attention. Que Dieu bénisse la Mali ».
Yattara Ibrahim
Certains juges au Mali
Un magistrat, fonctionnaire de l’Etat malien connu pour les sales besognes, a été recruté pour créer un bureau parallèle du réseau Apem. Il s’appelle Dramane Diarra. Son beau-père en la personne du magistrat Toubaye Koné, Président du tribunal de la commune IV a été mis à contribution pour accélérer la destruction du réseau Apem, à travers trois procédures judiciaires différentes et farfelues.
Qui ne se souvient du tribunal de la Commune IV qui a abrité un jugement extraordinaire, dans l’affaire de Kalabambougou, orchestré par le ministre de la justice, garde des sceaux. Mieux, qui ne se rappelle la grève avortée des deux syndicats de magistrats : Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA), lors de l’arrestation de certains juges par le ministre Bathily.
A l’époque des faits, Toubaye Koné était le président du SYLIMA. Me Bathily s’est appuyé sur lui pour faire avorter la grève contre le Gouvernement ; au détriment de ses collègues juges qui l’ont déposé par la suite de la tête du SYLIMA.
A la suite de Toubaye Koné, il y a aussi le juge Issa Traoré, Président du SAM, qui a été recruté. Il avait aidé Toubaye Koné dans l’échec de la grève des magistrats. Il a été mis à contribution pour envoyer deux juges détruire le réseau Apem. Il s’agit de Ibrahima Berthé, magistrat, et de Cheick Mohamed Chérif Koné, magistrat, avocat général près la Cour suprême.
Voyez-vous, le droit est enterré. On ne se soucie pas de servir. Où est la justice qui doit être dispensée au seul profit des citoyennes et des citoyens du Mali, quand les magistrats eux-mêmes usent de leur pouvoir judiciaire pour opérer des holdup ?
C’est en partie en direction de ce type de magistrats que s’est adressé le nouveau président du SYLIMA Adama Yoro Sidibé, le 9 novembre 2014, dans son Appel des magistrats contre le ministre de la Justice. Là aussi, le président du SAM s’est précipité sur les antennes de la télévision nationale du Mali, pour désavouer le SYLIMA.
L’article 29 du Code de procédure civile dit que si un magistrat ou un auxiliaire de justice est impliqué dans une affaire judiciaire, c’est le 1er président de la Cour d’appel qui doit être saisi pour désigner la juridiction qui va statuer sur la dite affaire. Le juge Toubaye Koné a mis cette disposition légale dans sa poche, quand bien même le bureau de Dramane Diarra est truffé de magistrats et d’un avocat. Le juge Toubaye Koné a estimé que cela ne le concerne pas, parce que bénéficiant de la haute protection du numéro 2 du Gouvernement.
Voyez-vous des fonctionnaires de l’Etat malien, passant tous à la caisse de la République à chaque fin du mois, se transforment en animateurs de la société civile, sous l’œil condescendant du Gouvernement.
Le Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Mohamed Ali Bathily a été informé, le 17 février 2014. Rien. Le premier président de la Cour d’appel, Moussa Sara Diallo, qui a résisté aux assauts de la mafia, a été relevé de ses fonctions. Les autres juges, membres de la mafia, ont eu des promotions. Au lieu de les déshabiller tout simplement, comme cela se fait dans tout Etat de droit digne de ce nom !
Le Premier ministre, chef du gouvernement, Moussa Mara a été, lui aussi, informé le 3 juin 2014. Et puis, rien. Lui, auparavant, si prompt à répondre aux lettres à lui adressées, demeure sourd, aveugle et muet.
Caractère chaud + caractère chaud = bagarre .Vous etes tous des irresponsables politiques et cadres mal formés et mal éduqués. 😳
Sa suffit on a compris que vous êtes tout les deux irresponsable a votre âge vous devez montrer l’exemple au enfants si voulez vous battre kidal vous attend on a besoin de vous là-bas
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