La conférence des donateurs pour le Mali qui s’est tenue le mardi 29 janvier à Addis-Abeba, siège de l’Union africaine (UA), a permis de baliser le terrain pour le déploiement de la force internationale MISMA au Mali. Il a été question d’argent au cours de cette rencontre internationale pour le financement de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA). La conférence a évaluée le coût de cette force à hauteur de 455,53 millions de dollars US.
Cette réunion qui était très cruciale pour les dirigeants africains, pour une issue favorable à la crise malienne a été favorable vue les promesses faites par les pays occidentaux qui ont pris part à cette rencontre. L’organisation panafricaine (UA) a décidé de financer cette mission à hauteur de 50 millions de dollars, suivi du Japon qui offre pour sa part la somme de 120 millions de dollars. La France quant à elle en plus de son soutien militaire, est prête à décaisser la somme de 47 millions d’Euros et l’UE à hauteur de 50 millions d’Euros. La contribution des occidentaux au cours de cette conférence s’élève à hauteur de plus de 300 millions de dollars.
La part de vérité de Dioncounda Traoré
Au centre de conférence de l’Union africaine à Addis-Abeba, toutes les délégations étaient solidaires au gouvernement malien, à la suite du discours émouvant prononcé par le Président Dioncounda Traoré le lundi dernier, devant tous ses pairs. « Parce que la peur a changé de camp, voici que des voix crient à la croisade contre l’Islam, a-t-il lancé. Mais qu’on nous dise pourquoi personne ne nous a entendus quand notre pays, qui est musulman à 95%, a eu besoin de la compassion et de la solidarité de ses frères en Islam… Ce cri n’est pas le premier. Puisse-t-il être le dernier, et entendu. Vive l’Afrique unie et solidaire ! Vive l’Afrique partenaire respecté du monde ! Vive la paix dans le monde ! Vive la France ! » dira le président malien. A noter que l’aide de l’UA sera partagée en deux. D’un côté, 45 millions de dollars pour le déploiement de la MISMA, et 5 millions pour la restructuration de l’armée malienne.
Paul N’Guessan
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