Si, après la validation du report des élections communales et régionales, des observateurs avisés en étaient jusque-là à s’interroger sur la forme que les organes dirigeants des mairies allaient prendre, ils savent désormais à quoi s’en tenir depuis la visite de terrain du ministre Abdoulaye Idrissa Maïga.
Au cours d’une visite qui l’a récemment conduit dans différentes régions administratives du pays, notamment Koulikoro, Ségou et Sikasso, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a fixé plus d’un observateur de la chose politique. Se prononçant sur le report des élections communales, régionales et du district de Bamako, le ministre Maïga a affirmé qu’il n’y aura pas de délégations spéciales au niveau des mairies. Selon lui, la décision gouvernementale de proroger les mandats des conseils municipaux de quelques mois relève d’une politique du moindre mal. Cette mesure est d’autant justifiée qu’Abdoulaye Idrissa Maïga a tenu à rappeler que toutes les fois qu’on a eu recours à la délégation spéciale, «les acteurs ont tout grillé avant de partir». Mais, l’autre raison qui semble vraisemblablement militer en faveur du maintien des conseils municipaux et qui n’a pas été soulignée par le ministre de l’Administration territoriale, c’est bien le coût et le temps de la mise en place des délégations spéciales. Surtout quand on sait que notre pays compte 761 collectivités territoriales (703 communes, 49 cercles, 8 régions et 1 District.)
C’est ainsi dire que les plus de 700 conseils municipaux, conseils de cercle et conseils régionaux que compte notre pays en ont encore probablement pour plusieurs mois pour gérer les affaires au niveau des mairies. S’il est vrai qu’aucune nouvelle date n’a toujours pas été fixée pour la tenue des élections municipales, régionales et du district de Bamako, le Conseil des ministres n’ayant pas encore entériné la décision du cadre de concertation, on se souvient en tout cas que le ministre de l’Administration territoriale a récemment estimé que les élections pourraient avoir lieu au plus tôt en octobre prochain.
En effet, il y a lieu de rappeler qu’au cours de la dernière réunion du cadre de concertation entre le ministère de l’Administration territoriale et la classe politique, les deux parties avaient convenu du report desdites élections, initialement prévues en avril 2015 après deux reports. Ce, au regard de l’inachèvement de la révision des listes électorales et des conditions sécuritaires difficiles dans certaines régions du pays. Ce énième report, qui sort du cadre légal en ce que la loi électorale ne prévoit que deux reports alors même que nous en sommes au troisième, avait depuis lors suscité une interrogation chez nombre d’observateurs de la scène politique sur la forme qu’allaient désormais prendre les organes appelés à diriger les municipalités. Le gouvernement va-t-il mettre en place des délégations spéciales ou procéder à une prorogation des mandats des conseils municipaux qui sont en place depuis 2009 ? Voici l’une des principales questions qui taraudaient les esprits.
Il faut aussi souligner au passage que nombre de partis politiques pourraient revoir leurs calendriers qui, dans bien des cas, étaient tributaires des élections municipales. En effet, il nous revient de sources dignes de foi que le congrès du RPM qui était donné pour avril prochain pourrait être repoussé car, estime notre source proche du parti, avec le report des élections, il n’y a plus urgence en la demeure.
Bakary SOGODOGO
Il faut absolument que ces élections aient lieux pour le bonheur de la démocratie malienne. Il faut mater les bandits armés afin que ces élections se tiennent dans le trois régions du Nord du Mali, seule option nécessaire pour la tenue de ces élections.
CE N’EST PAS LA POLITIQUE DU MOINDRE MAL C’EST LA POLITIQUE DE LA RAISON D’AUTANT PLUS QUE TOUS LES MAIRES SONT DEVENUS RPM
TANT MIEUX POUR IBK
PAUVRE MALI
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