Défense des droits humains : L’Association des jeunes avocats au chevet des victimes

    0

    L’Association des Jeunes Avocats du Mali (AJAM) a procédé, le samedi 18 mai à l’Institut de Formation Judiciaire, au lancement du projet de renforcement des capacités pour l’accès à la justice des victimes de violations des droits humains. La cérémonie a été présidée par Maître Mohamed Goita, coordinateur du projet, en présence de Me Nadia Bioulé, présidente de l’AJAM.
    La crise politico-institutionnelle et sécuritaire dans notre pays a engendré de graves violations de droits humains au nord et au sud: crimes de guerre, crimes sexuels, exécutions sommaires, tortures, disparitions forcées, etc. Face à ce tableau sombre, les acteurs de la justice, en  général, et l’AJAM, en particulier, ont ressenti le besoin de se préparer à défendre les victimes en renforçant les capacités des intervenants de la justice et de la société civile à travers des formations pratiques. Il s’agira de mener des enquêtes et de fournir des dossiers d’accusation crédibles, de favoriser  une participation accrue de la société civile à l’avancement de la justice en matière de lutte contre l’impunité. Les cibles du projet sont entre autre les avocats, les magistrats, les procureurs, les para-juristes. Le projet s’étalera sur une période de 10 mois avec trois phases d’exécution. La première phase consistera à élaborer, publier et diffuser un guide pratique sur les techniques d’enquête.

     

    La deuxième étape concernera une formation des acteurs de la justice sur les techniques d’enquête dans le cadre du droit malien et international. La troisième étape, quant à elle, sera consacrée à l’organisation d’un atelier de restitution de la formation en vue de sensibiliser les victimes. Le projet va coûter 19,3 millions. Il est financé à 90% par l’Agence Canadienne de Développement International.

    Abdoulaye Guindo

    Commentaires via Facebook :