Décès de Youssouf Dembélé SG Sadi à Niono : Oumar Mariko dénonce une justice corrompue

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    La mort du secrétaire général de la section de Solidarité africaine pour la démocratie et l’intégration (Sadi) de Niono, la fermeture de la Radio Kayira de la même ville et son désamour avec le directeur de publication du journal L’Indépendant ont été les points saillants d’une conférence de presse animée mercredi par le secrétaire général de Sadi, Dr. Oumar Mariko. Pour le SG, la mort de Youssouf Dembélé n’est rien d’autre qu’un assassinat politique. Il invite l’opinion publique à la mobilisation contre l’impunité .

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    Oumar Mariko, secrétaire général de Sadi et député à l’Assemblée nationale, n’a pas été tendre dans ses mots à l’endroit des pouvoirs publics administratifs et judiciaires de Niono dans ce qu’il appelle désormais « l’assassinat de Youssouf Dembélé », secrétaire général de la section Sadi de Niono. Ce paysan avait été, la veille de la proclamation des résultats des dernières législatives, retrouvé mort dans son champ. Pour l’heure, c’est le fils du défunt Ousmane Dembélé qui est incarcéré. Il est soupçonné d’être l’auteur de l’assassinat. Une thèse qui ne convainc guère Oumar Mariko et de nombreux des militants Sadi du cercle de Niono.

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    Selon Mariko, la thèse du parricide ne tient pas la route. « Youssouf Dembélé a été victime de ses opinions politiques ». M. Mariko soupçonne une mafia locale formée de hauts cadres de l’administration et des commerçants. Pour le responsable de Sadi, le slogan lutte contre la corruption et la délinquance financière chaque jour clamé par les plus hautes autorités est un vain slogan. Et de s’interroger sur la création d’un poste du Vérificateur général lorsque au bout du rouleau ses rapports de vérification, qui ont abouti à la révélation de centaine de milliards dilapidés, sont contestés, voire ignorés ou tout simplement classés sans suite. « On ne peut pas dire au moustique d’allumer le Mosquito pour tuer des moustiques », a commenté Mariko.

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    De la même manière que les dossiers qui fâchent le pouvoir sont étouffés, a souligné le conférencier, les autorités veulent classer sans suite l’affaire de l’assassinat de Yousouf Dembélé comme ils en ont fait dans l’affaire de l’étudiant Papou, des victimes politiques à Massigui et bien d’autres. Pour Oumar Mariko, il faudra que la lumière soit faite et lui et ses militants y veilleront.

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    « Saouti se trompe de combat »

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    A l’en croire pour que la vérité éclate à Niono, l’arrestation d’un nommé Abdoulaye Konaté est souhaitable de même que l’audition du présumé parricide. Ce dernier, jusqu’à présent, n’a pas été auditionné, a soutenu Mariko et la justice n’est pas décidée à franchir le pas de l’arrestation de Abdoulaye Konaté pour la simple raison, a révélé Mariko, que celui-là serait un protégé du procureur. Mariko a indiqué qu’il a demandé que le juge de Niono soit dessaisi du dossier parce qu’il n’est plus compétent pour l’instruire.

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    Mariko le soupçonne de partialité, voire de brouiller les pistes. Selon le secrétaire général de Sadi, son parti a reçu le soutien de toute la classe politique confondue dans cette affaire de Niono. Dioncounda et d’autres responsables de partis politiques sont venus au siège de Sadi présenter leurs condoléances et condamner l’assassinat tout en exhortant les autorités et la classe politique à aider à la manifestation de la vérité. Pour Mariko notre pays, si l’on n’y prend garde, va progressivement vers les assassinats politiques.

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    C’est d’ailleurs cette affaire de Niono qui est à la base du désamour entre Oumar Mariko et le directeur de publication du journal « L‘Indépendant » Saouti Haïdara. L’escalade verbale entre les deux hommes a atteint un point rarement atteint. Oumar Mariko, qui a fait écouter les « insanités proférées » à son encontre par le dirpub de L’Indépendant, a juré que « plus jamais son père et sa mère ne seront insultés ». A en croire Mariko ce désamour entre lui et Saouti est intervenu lorsque l’Indépendant dans une de ses parutions sous la plume du journaliste Zao a écrit que Oumar Mariko confirme que c’est le fils Ousmane Dembélé qui a tué son père.

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    Le démenti d’Oumar Mariko lui aurait valu toutes ces injures. Pour Mariko, « Saouti se trompe de combat ». « J’agirai selon ma raison », a déclaré Mariko, qui a ajouté que sa mère et son père ne seraient plus insultés. La Radio Kayira, qui avait été fermée pour ses commentaires sur l’affaire, a été réouverte.

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    Denis Koné

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