De Modibo Keita à Assimi Goïta, la souveraineté, c’est le devoir de mémoire

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La dénomination des voies, lieux et établissements publics, cela entre dans le champ de l’odonymie, l’étude des noms des voies de communication.

C’est une branche de la toponymie, une discipline linguistique qui étudie les toponymes, c’est-à-dire, les noms propres désignant un lieu. « Les odonymes ne sont pas simplement des indications géographiques ; ce sont des fragments de notre histoire et de notre culture, gravés dans le paysage urbain», nous renseigne le Larousse à travers cette citation fictive. C’est dire que le Décret N°2024-0722/ PT-RM du 13 décembre 2024 du Gouvernement du Mali vient enrichir le domaine odonymique ou toponymique, c’est selon, de notre pays.

Ces nouveaux odonymes viennent enrichir notre patrimoine urbain et offrir une richesse signalétique certaine. Cette forte décision des autorités cadres avec l’évolution géopolitique actuelle de notre pays marquée par une souveraineté affirmée, dans la construction d’une nouvelle Afrique. Cet idéal qui anime le Peuple malien se traduit dans les discours et les actes. Pour les autorités de la Transition, la question de la souveraineté est indissociable de celle de l’unité nationale.

Au moment où l’ennemi est vent débuter pour ébranler la marche du Mali et de ses deux autres Etats frères réunis dans le cadre de la Confédération de l’AES, il va sans dire qu’il faut des symboles forts pour donner à notre ensemble national des marqueurs scintillants pour baliser le chemin d’espérance entreprise. En cela, les initiatives comme le Décret du 13 décembre 2024 trouvent tout leur sens.

La philosophie qui sous-tend la récente dénomination des voies, lieux et établissements publics peut se lire entre les lignes du discours du nouvel an dernier, du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goita qui disait : « L’option de la reconquête de notre souveraineté est pour nous la seule voie possible si nous ne voulons pas être complices de la perpétuation du système de dépendance qui hypothèque notre avenir. Aussi, avons-nous défini trois principes qui guideront désormais nos relations de coopération, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires privilégiés par le Mali et la défense des intérêts du peuple malien. dans les prises de décisions ».

Tout y est. La reconquête de notre souveraineté est mémorielle et le Décret le prouve à suffisance. Nous sommes les descendants de Soundiata, de Sonni Ali Ber, de Banzani Théra, de Mamadou Lamine Dramé et autres. Nous sommes les fils, frères, petits fils ou contemporains de Bazoumana Sissoko, de Seydou Badian Kouyaté, de Pr Ogobara Doumbo, de Gaoussou Diawara ou encore de Capitaine Sékou Traoré.

Les Maliens, descendants de grands empires et royaumes ? Ce n’est nullement une vue de l’esprit, encore moins de l’affabulation ou de l’imposture. C’est une réalité intangible qui se lit dans les grands livres d’histoire, qui est enseignée dans les amphithéâtres, qui est exposée dans les colloques, forums et autres assises scientifiques.

Nous ne voulons pas être des zèbres sans rayures. Nous avons notre histoire et notre culture construites par de grands héros et de grandes valeurs.
Nous sommes le Mali et nous sommes les Maliens, peuple et citoyens dont l’exemplarité, l’humanisme et l’universalisme sont cités dans le concert des nations. C’est cela le Décret du 13 décembre 2024. C’est cela l’acte du Président Assimi Goïta et de son gouvernement dans le sillage des Présidents Modibo Keita, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Ibrahim Boubacar Keita, qui , chacun à sa manière, à forte ou petite dose, ont tenté d’immortaliser nos héros au gré des contextes sociopolitiques qui ont caractérisé leurs présidences respectifs.

Les actes de dénomination de nos lieux publics en hommage à nos héros, nous permettent, de toute évidence, comme l’a dit le Général d’armée Assimi Goita, de pas être complices de la perpétuation du système de dépendance qui hypothèque notre avenir. Il s’agit de préserver la mémoire collective pour l’inoculer aux générations futures.

Nos héros ne sont pas morts. Nos actes de bravoure sont immortels. Et notre devoir de mémoire est assumé.

Alassane Souleymane

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4 COMMENTAIRES

  1. Ce qu’il faut retenir, c’est la souffrance du peuple martyr du Mali depuis la nuit des temps. Il est temps et grand temps que ce peuple soit soulagé par ses fils qui pointent au sommet des pouvoirs successifs, mais malheureusement ce n’est pas le cas, plus ses fils se hissent plus le peuple souffre toujours davantage, aucune amélioration dans ses conditions de vie depuis toujours, quel paradoxe. On dirait même que l’ancien temps était mieux qu’aujourd’hui, n’est-il pas temps que cela cesse? La colonisation était mauvaise et très mauvaise, ensuite vient l’indépendance qui a été mauvaise et très mauvaise pour ce brave peuple, et aujourd’hui la démocratie pointe à l’horizon et s’installe avec ses oiseux de malheur, les politiciens sans aucune pitié envers ce peuple toujours résiliant et sans aide. A quand le bonheur du peuple malien? Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Albert EINSTEIN

    • C’est au peuple Malien de se mettre a l’oeuvre tres honnêtement afin de se liberer du neo-colonialisme, et de l’imperialisme pour créer son propre bonheur!

  2. C’est vrai que la colonisation française a ses côtés sombres, il est vrai aussi que certains personnages de cette colonisation ont joués un rôle historique et symbolique dans la construction de la nation Malienne, comme le père Bouvier dans le domaine sportif et l’ingénieur Émile Belime, le concepteur du pont barrage de Markala. Les noms de ceux-là méritent d’être immortalisés a travers quelques infrastructures publiques comme reconnaissance pour leurs oeuvres en faveur du Mali.

    • Combien le père Bouvier et l’ingenieur Emile et leur France coloniale ont vole du Mali du commerce triangulaire a la colonisation?

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