Dans le cadre de la célébration du 1er mai, Journée internationale du travail, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) a tenu un meeting pour dénoncer l’irresponsabilité du gouvernement, tout en l’accusant d’être à la base de la mésentente entre les différentes centrales syndicales du pays.
La Cstm, à l’instar des autres centrales syndicales du Mali, a célébré la Journée internationale du travail. Contrairement aux autres années où la Cstm commémorait le 1er mai par un défilé, elle a décidé cette année d’organiser plutôt un meeting, compte tenu du contexte actuel. Elle a donc placé le 1er mai 2016 sous le thème : «Mali Un et Indivisible, Respect des droits et des libertés».
Selon le Secrétaire général de la Cstm, Hamadoun Amion Guindo, le choix de ce thème n’est pas fortuit. Car il s’agit d’exprimer leur mécontentement par rapport à la mauvaise gouvernance qui caractérise, depuis des années, la gestion des affaires de la nation, les violations des lois, des droits et des libertés et fondamentalement, le non-respect par le gouvernement des engagements auxquels il a lui-même librement souscrits.
À l’en croire, la grande majorité des Maliens souffre de plusieurs maux : le mépris du gouvernement dans le traitement des revendications de la Cstm ; les mauvaises conditions de vie et de travail des masses laborieuses ; le non-respect des engagements pris par l’État et les multiples violations des lois et conventions internationales ratifiées par le Mali ; les violations des droits humains et des libertés individuelles et collectives ; l’état de dégradation de la situation scolaire et sanitaire ; l’accaparement des terres et l’expropriation des paysans de leur champs et parfois de leur village ; les licenciements massifs et abusifs des travailleurs, notamment dans le secteur des mines ; l’accroissement du taux de chômage des jeunes ; la cherté de la vie et la paupérisation des populations pendant que les dirigeants vivent dans un luxe insolent. Il a relevé en outre la gabegie, la corruption, le népotisme, le clientélisme, la discrimination «qui ont atteint à niveau inquiétant et qui constituent aujourd’hui les piliers de la mauvaise gouvernance» ; l’insécurité grandissante qui s’est étendue à l’ensemble du territoire ; la perte progressive d’une partie de la souveraineté du Mali (la tenue du Forum de Kidal sans l’État et la récente célébration de l’anniversaire de l’Azawad par la Cma).
Selon le Secrétaire général de la Cstm, Hamadoun Amion Guindo, c’est le gouvernement «qui soutient et entretient la division entre les centrales syndicales maliennes». «Toute chose qui est une preuve de sa très mauvaise gouvernance, de son irresponsabilité et de son incompétence avérée», a-t-il martelé.
Gabriel TIENOU