Depuis 2012, le Mali est confronté à une crise sécuritaire multidimensionnelle qui a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes civiles et militaires. Elle est sans nul doute l’une des causes de la chute du régime d’IBK qui a conduit le Mali à une transition dont l’une des missions principales est de faire face à l’insécurité.
Pour y faire face et apaiser la Transition, Pr. Inamoud Ibny Yattara, président du Complexe Infaplus et secrétaire général du Réseau ALAC de la Communauté Noire Kel Tamasheq au Mali, met l’accent sur l’implication des communautés locales.
En effet, l’approche du Consortium ‘’Complexe Infaplus et Confiance’’, en alliance avec plusieurs organisations, s’inscrit dans plusieurs dynamiques pour soutenir les autorités de l’Etat pour une sortie de crise au Mali.
Le Consortium s’inscrit également dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali et la mise en œuvre du suivi des résolutions et recommandations du Dialogue National Inclusif (DNI), ceci en alliance avec les membres du Réseau ALAC de la Communauté Noire Kel Tamasheq.
Le Consortium, en accord également avec les membres du réseau ALAC de la Communauté Noire Kel Tamasheq, s’inscrit dans le cadre de la contribution des Organisations de la société civile (OSC), par la production d’outils de réflexion, pour alimenter et soutenir les propositions de réformes pertinentes et envisagées par les autorités de Transition pour améliorer le système de gouvernance du secteur de la sécurité communautaire au Mali, a expliqué Pr. Inamoud Ibny Yattara.
Concernant la promotion de la justice transitionnelle, le projet IDEG/ATJLF : ‘’une réponse à l’appel de la Communauté Noire Kel Tamasheq au Mali’’, piloté par le Complexe Infaplus et Confiance, vise à appuyer les efforts du gouvernement du Mali pour rétablir la cohésion sociale, la coexistence pacifique, la confiance et la réconciliation nationale par la réduction de l’état de vulnérabilité des victimes de violations basées sur le fait communautaire (VBC).
Prolongation de la Transition
Concernant le délai de la Transition qui est fixé à 18 mois, selon la Charte et doit prendre fin en février 2022, le président du Complexe Infaplus et secrétaire général du Réseau ALAC de la Communauté Noire Kel Tamasheq au Mali, Inamoud Ibny Yattara, opte pour une prorogation.
Pour lui, d’ici à février 2022, il n’est pas possible de faire le fichier électoral, distribuer les cartes électorales et tenir un référendum. « Tout pays doit pouvoir défendre sa position face à la pression internationale. Les Maliens sont responsables de ce qui leur arrive », soutient-il. Il ajoute que le Mali n’est pas obligé de suivre le chemin indiqué par la communauté internationale.
Mantan Koné