Alors que les élections prévues au Mali cette année approchent, il est plus que jamais nécessaire de mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation, a déclaré mardi devant le Conseil de sécurité le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.
« Le temps presse et nous sommes lancés dans une course contre la montre au Mali », a prévenu M. Lacroix, lors d’une séance du Conseil de sécurité, à laquelle a également pris part le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly.
Le Mali fait face à une insécurité grandissante qui, au cours de l’année écoulée, a coûté la vie à des centaines de civils, ainsi qu’à plusieurs dizaines d’éléments des forces de défense et de sécurités maliennes, de Casques bleus et d’éléments de la Force Barkhane.
« Les acteurs humanitaires estiment qu’en 2018, 4,1 million de Maliens, soit 22% de la population, seront en situation d’insécurité alimentaire, une proportion encore plus élevée dans les régions du nord et du centre, où 30 à 40% de la population serait affectée », a fait observer M. Lacroix.
Dans ce contexte, la mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali constitue une condition sine qua non, a-t-il estimé.
Or, plus de deux ans après sa signature, le fait que la stratégie de développement des régions du nord n’ait toujours pas été approuvée « prive une large portion des populations du Nord des dividendes tant attendus de la paix ».
Le Secrétaire général adjoint s’est donc félicité de pouvoir annoncer l’adoption, lors de la dernière réunion du Comité de suivi de l’Accord, les 15 et 16 janvier, d’un « chronogramme d’actions prioritaires » à entreprendre pour accélérer sa mise en œuvre.
Il devrait permettre de progresser, d’ici à la fin du mois de mars, dans les arrangements institutionnels et sécuritaires, mais aussi de relancer le chantier de la zone de développement des régions du Nord, une des régions les plus touchées par la violence avec le centre.
A l’approche de l’élection présidentielle prévue mi-juillet, puis des élections parlementaires de novembre et décembre, il importe donc que le gouvernement et les mouvements signataires de l’Accord redoublent d’efforts pour respecter ce nouvel échéancier, a prévenu M. Lacroix.
Alors que la résolution 2364 (2017), adoptée en juin 2017, priait le Secrétaire général d’élaborer, dans un délai de 180 jours, un plan stratégique prévoyant « l’exécution échelonnée » du mandat de la Mission des Nations Unies au Mali (Minusma) et la présentation d’un « plan de transition », M. Lacroix a estimé mardi que, pour un « impact maximal », il serait préférable que ces deux éléments bénéficient des résultats de « l’examen stratégique » imminent de la Mission.
Source Onu
Ne se rendent-ils pas compte? Plus ils s’ingèrent, plus c’est le bordel!
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