Les membres du conseil communal de Salam (l’une des communes les plus fréquentées par AQMI) ont animé une conférence débat sur la problématique de la décentralisation en milieu nomade. Une tribune ayant permis aux jeunes de s’exprimer sur la situation d’insécurité liée aux actes de terrorisme et aux trafics de tous genres. C’était samedi 04 juin 2011 dans l’après midi à l’ex centre Ahmed Baba.
Si l’objectif de la rencontre était de débattre avec les notables et élus locaux du nord Mali sur les enjeux de la décentralisation, les jeunes ont, toutefois, vite levé le ton au sujet d’insécurité dont fait l’objet leur localité.
La jeunesse de Salam s’est insurgée contre la presse d’une manière générale. « Le Nord du Mali connait une presse qui ne lui sied pas. Toutes sortes de commentaires nuisibles et parfois faux, ont été rapportées sur lui » dira Salam M. Abdi Najim, porte-parole de la jeunesse de la commune.
Les conférenciers ont cependant reconnu que cette situation d’insécurité est orchestrée par une minorité de la population autochtone et quelques politiciens en haut lieu qui en font un sujet de commerce. Il s’agit d’une « classe ultra minoritaire mais très active et apte à semer le trouble et le désordre » a laissé déclaré M. Abdi Najim
Conséquences, des saisons touristiques inexistantes, des projets de construction des routes de la région arrêtés…
D’autre part, pour la jeunesse de la commune de Salam, le nord Mali possède des atouts dont on parle malheureusement le moins. Ici, vivent des hommes et femmes épris de paix, de justice… Une population laborieuse plutôt soucieuse du développement dans la localité.
Les jeunes ont souci de défendre ces acquis devant les autorités du pays et autres partenaires étrangères au développement.
« Nous, jeunes de Salam, comme les jeunes de tout le Mali, avons de décidé de ne plus servir de bêtes à foire aux politiciens » précise le porte-parole, M. Abdi Najim.
« Nul n’ignore les défis immenses auxquels sont confrontées les populations nomades notamment celles de la commune de Salam qui constituent quasiment le tiers du territoire de la région » conclut le porte-parole. Comme pour dire que les jeunes de Salam ont d’autres chats à fouetter. « Salam » qui voudrait dire « Paix » !
Baba Ahmed
