Fidèle à sa tradition, le Cercle de réflexion et d’information sur la consolidation de la démocratie (Cri-2002) va ouvrir cette année des espaces de débats citoyens sur les notions de gouvernance, de démocratie, etc. Dans cette édition 2012, une place de choix sera accordée à la vulgarisation du contenu de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance », non encore ratifié par notre pays.
Créée dans la mouvance de l’après élections bâclées de 1997, l’association Cri-2002 se veut au service du débat et de l’ancrage démocratique. Pour sa “rentrée citoyenne 2012”, une série d’ateliers, de conférence-débats et d’espaces d’échanges avec les jeunes sont inscrits au programme. C’est du moins ce qui ressort de l’avis de son président, Dr. Abdoulaye Sall, au cours d’une conférence de presse tenue mercredi au siège de l’organisation.
Les rentrées citoyennes 2010 et 2011 ont été placées sous le signe de la “démocratisation de la décentralisation” et de la “décentralisation de la démocratie”, à travers notamment la valorisation du rôle et de la place des chefs, autorités traditionnelles, coutumières et religieuses.
L’édition 2012 intervient dans un contexte particulier pour notre pays et pour la sous-région ouest-africaine. C’est ainsi qu’elle sera placée sous le signe de la “démocratie, des élections et de la gouvernance”.
Pour le président de Cri-2002, le choix n’est nullement fortuit. Car, explique Abdoulaye Sall, “il s’agira d’identifier, de repérer et traquer les fronts qui risquent de craquer sur le chemin de la démocratie, de la décentralisation et de l’intégration économique”.
“Les thèmes, les études, les recherches, analyses et les ateliers à mener se concentreront sur l’essentiel : contribuer par la réflexion et l’action à rétablir l’ordre constitutionnel normal rompu, la paix, la sécurité et le développement au nord occupé, à préparer par l’information, la sensibilisation, la formation et la mobilisation des citoyens à prendre une part active dans la réussite de l’élection présidentielle à venir”, déclare Dr. Sall.
Il précise que ces actions s’inscrivent dans le cadre du plan triennal 2010-2010, qui place le citoyen au cœur du processus de démocratisation et de décentralisation dans notre pays. Pour réussir ce pari, explique-t-il, il faut inclure les autorités traditionnelles dans le processus, instaurer les débats publics citoyens, démocratiques et républicains, cultiver la compréhension commune, partagée et acceptée sur les grandes questions de la nation.
Bref, la “rentrée citoyenne” 2012 c’est une multitude d’espaces de débats sur des thématiques comme l’éducation traditionnelle et moderne (leur complémentarité), le rôle de l’autorité traditionnelle dans la démocratie, mais également l’ouverture de débat sur l’élite et le peuple ou encore sur le diplômé et l’intellectuel.
S’approprier la Charte africaine
Cri-2002 va accorder une place de choix à la vulgarisation du contenu de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, non encore ratifiée par notre pays. Document de 11 chapitres, 53 articles plus un préambule, cette Charte est inspirée par les objectifs et principes énoncés dans l’acte constitutif de l’Union africaine, en particulier en ses articles 3 et 4 relatifs à l’importance de la bonne gouvernance, de la participation populaire, de l’Etat de droit, des droits de l’Homme, etc.
Pour le président de Cri-2002, “il s’agit d’autant d’enjeux, de défis et de perspectives qui montrent que l’éducation des hommes et leur formation à tous les âges de leur existence, ainsi que leur foi en l’avenir du pays, découlent de l’engagement public de chacun pour le bonheur de tous”.
Issa Fakaba Sissoko
l’infatigable Dr Sall toujours accroché de la vulgarisation des notions de la gouvernance et de la démocratie, nous vous remercions “N” fois de cet acte citoyen, ce travail noble que vous êtes entrain de mener. Avec vous nous avons compris beaucoup de choses sur les institutions quand vous étiez ministre de ce département.
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