« Les impacts de la pandémie de Covid-19 sur la gestion des frontières au Mali ». Tel est l’intitulé d’une étude nationale initiée par l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM). Les résultats de l’étude ont été présentés au cours d’un atelier de deux jours, lancé ce lundi 7 février, à l’ex-hôtel Sheraton de Bamako.
« Les frontières sont des lieux complexes de rencontre et de passage, d’échanges commerciaux formels et informels », a indiqué, dans son mot de bienvenue, Artur Langouët, représentant du Chef de mission de l’OIM au Mali. La gestion des frontières, a ajouté Artur Langouët, ne pouvait que dépasser les purs et simples aspects sécuritaires et sanitaires. L’étude, a-t-il justifié, vise à analyser les vulnérabilités liées à la gestion de la santé aux frontières et développer des stratégies sensibles au contexte et faire face aux épidémies futures.
La réalisation de l’étude sur les impacts de la pandémie de Covid-19 sur la gestion des frontières au Mali a été possible grâce à un financement de l’Agence japonaise de Coopération internationale (JICA). « Les frontières sont des facteurs pouvant favoriser la propagation du coronavirus », a révélé Yuji Takahashi, représentant de la JICA à l’ouverture de l’atelier de restitution. Yuji Takahashi a salué le « partenariat fécond » avec l’OIM tout en invitant les participants à s’approprier les recommandations de l’étude.
Plusieurs personnalités ont pris part à l’atelier de restitution de l’étude à Bamako. Il s’agit entre autres : des Gouverneurs de Kayes et Sikasso ; des autorités en charge de la gestion des frontières notamment le Directeur national adjoint de la police des frontières ; les représentants de la Gendarmerie nationale, des Eaux et Forêts, des représentants d’associations féminines, des ONG travaillant sur les questions de migration…
Menée par le socio-anthropologue Abdoulaye Guindo, consultant, l’étude sur les impacts de la pandémie de Covid-19 sur la gestion des frontières a formulé plusieurs recommandations qui sont l’objet de l’atelier. Il s’agit entre autres de : la professionnalisation de la Police des frontières par la création d’un corps dédié à la gestion des frontières ; adapter les effectifs et les équipements logistiques des forces de défense et de sécurité ; revoir le système de déploiement et affecter de manière permanentes les agents de santé aux points d’entrée sur le territoire national…
Au nom du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Directeur national des Frontières, Ladji Sogoba, a officiellement lancé l’atelier de restitution. Mais avant, le représentant du ministre a salué « l’élan de solidarité » pour la maîtrise et l’éradication totale de la pandémie de Covid-19 au Mali.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net