COVID-19 et solidarité vaccinale : Les impacts du don

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Le Mali a donné des doses de vaccin anti Covid-19 à la Côte d’Ivoire. Cela a-t-il un impact sur la vaccination ? Comment se fera le remboursement ? Quand ?

La campagne de vaccination Astrazeneca a débuté en mars dernier, plus précisément le 5 mars au Mali, qui avait reçu 396 000 doses, sur lesquelles, 500 000 doses ont été données à la Côte d’ivoire.

Selon le professeur Seydou Doumbia, membre du comité technique de la lutte contre la Covid-19, le fait de donner ces vaccins à la Côte d’Ivoire a été positif. « L’avantage c’est qu’avec la convention multilatérale, le Mali sera remboursé. D’ailleurs je pense que c’est plutôt une bonne chose, car les vaccins devant expirer le 10 juillet, ça aurait été mal vu que le Mali laisse plus de 500 000 doses périmer au lieu de les donner à un autre pays».

Professeur Seydou Doumbia explique que : « le Mali est dans l’initiative Covax, comme tous les pays les moins avancés. C’est dans ce cadre que le Mali et la Côte d’ivoire et d’autres pays de la sous-région sont dans cette initiative et puisqu’il était clair que nous ne pourrons pas utiliser tous les vaccins avant la date de péremption, c’était judicieux de donner une partie du vaccin à travers toujours Covax, aider les pays qui avaient aussi les besoins. C’est une sorte d’échange pour s’assurer qu’on ne va pas perdre».

Mais, a-t-il poursuivi, « ça pourrait être utilisé ailleurs et évidemment que quand nous aussi nous serons dans le besoin, on pourrait avoir un retour de vaccin. C’est comme une sorte de prêt à l’intérieur de la convention».

Chez nous, il est arrivé des jours pendant lesquels on n’a pas eu de cas mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas le virus, ajoute notre interlocuteur. « Le virus continue à circuler. Si vous regardez les statistiques, vous vous rendrez compte qu’il ne s’est pas passé une semaine sans qu’on enregistre des cas. Donc ce qui veut dire que le virus circule », signale professeur Doumbia.

 Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH journalisme des droits Humains et Affaires Mondiales Canada.

 

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3è vague de COVID-19

Quelle est la situation au Mali ?

Une nouvelle vague de Covid-19 menace à nouveau le monde et fait des ravages. Le Mali est-il à l’abri ? Le Mali a-t-il pris des mesures ?

Malgré la campagne de vaccination dans de nombreux pays, la Covid-19 continue de faire des ravages avec de nouvelles variantes. Le Mali, pour le moment, n’est pas concerné mais des pays voisins comme le Sénégal est touché par cette nouvelle vague, la variante Delta.

A la date du mardi 27 juillet 2021, le Mali enregistre au total 14 546 cas, 531 décès, 13 928 guéris, 145 016 vaccinées. Le Sénégal a enregistré au total 57 881 cas, 45 479 cas guéris, 1 286 de décès.

De ce fait, le Mali étant frontalier avec le Sénégal, qui connaît de nouveau une flambée en matière de cas, de contamination depuis début juillet malgré la vaccination qui était en cours; est plus exposé et a de grandes chances d’enregistrer bientôt ses premiers cas de la nouvelle variante avec les nombreux Maliens qui sont rentrés fêter la Tabaski en famille. La vraie question à ce niveau est de savoir si le Mali a pris des mesures et s’il est à l’abri de cette nouvelle vague de Covid-19 ?

« Le nombre de cas a diminué, la transmission a diminué mais la Covid-19 existe toujours. Donc les risques d’une troisième vague existent toujours tant que le virus continue à circuler. Et les variantes, il y a présentement le variant Delta communément appelé « Delta » qui est au Sénégal », souligne le professeur Doumbia.

Mais, dit-il, il n’a pas écarté l’hypothèse d’une prochaine arrivée de la nouvelle variante chez nous. « Si vous voyez le début de l’épidémie du mois de mars, notre première vague, le virus a circulé tout autour de nous avant qu’on ne dépiste notre premier cas ».

Le professeur Doumbia a mis l’accent sur les dispositifs pris lors des précédentes vagues, qui de son point de vue, doivent être renforcés pour s’assurer que d’abord au niveau des frontières, tous les dispositifs sont là pour minimiser les risques de transmission.

Des risques de transfert sont déjà acceptés chez nous que ça soit au niveau des aéroports, ou au niveau des frontières terrestres. Les dispositifs sont en cours pour pouvoir réduire le risque de transmission à partir des frontières. C’est très important de toujours renforcer encore les mesures de prévention et particulièrement la communication, a rappelé notre interlocuteur.

« On compte beaucoup sur vous pour faire savoir aux gens que oui, c’est vrai, il y a une diminution mais nous avons toujours des grands risques et que nous devrons prendre des dispositions particulières pendant les grandes périodes de regroupement comme les mariages, les cérémonies de funérailles, des fêtes particulières, des jours de tabaski où nous voyons les plus grands nombres de regroupement donc des risques de transmission existent toujours».

Il est important de respecter les mesures barrières et particulièrement le port des masques et donc ceux-ci sont quand même des mesures à notre disposition en attendant la relance de la vaccination. Le ministère va prendre aussi des dispositions pour renforcer les capacités de prises en charge et particulièrement dans les structures de prises en charge pour un meilleur service, a-t-il ajouté.

Pour le professeur Doumbia, c’est la meilleure façon d’être préparé. C’est aussi la meilleure façon de faire en sorte que les dispositifs pour dépister et respecter les mesures soient respectés.

« Vous allez avoir aussi des informations à travers le ministère de la Santé », conclut notre interlocuteur.

Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH journalisme pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada.

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