Ce 30 mai, la première affaire de la session de la Cour d’Assises avait trait à des vols qualifiés perpétrés par le groupe de Sidi Baba Diallo. La séance était présidée Moussa Sara Diallo assisté de Kamafily Dembélé et Aliou Badra Nanacassé. Les accusés étaient défendus par Maître Abdoul Karim Idrissa Touré.
Des faits, il ressort que courant septembre 2005, à Ségou, le réparateur de mobylettes Sidi Baba Diallo (né le 17 mars 1983 à Séribala, préfecture de Niono) et le marchand de céréales Mahamadou Fofana dit Papa (né le 17 août 1975 à Ségou) se rendirent nuitamment à Dioro. Arrivés en ville, Sidi Baba Diallo s’arrêta au bout d’une rue pour faire le guet, pendant que Mahamadou Fofana s’introduisait dans une maison (pourtant habitée) et enlevait une moto de marque Harley de couleur noire. La même nuit, ils retournèrent à leur point de départ. Plus tard, ils vendirent la moto à Koutiala et se partagèrent le prix du butin.
La même année, Sidi Baba Diallo, cette fois-ci en compagnie de Ibrahim Boiré dit Yugo (né vers 1984 à Dioro), partirent dans la nuit à Pélengana où ils s’emparèrent d’un engin de marque Jakarta appartenant à Moumouni Traoré. Mais mal leur en a pris, car ils furent aussitôt pourchassés par une foule en furie. Les voleurs étaient si pressés de s’enfuir que Sidi Baba Diallo, qui conduisait la moto volée, perdit les pédales (c’est le cas de le dire) et s’affala à terre avec l’engin volé. Alors la foule le saisit et le conduisit à la Brigade territoriale de gendarmerie de Pélengana. Quant à son complice Ibrahim Boiré dit Yugo, il réussit à prendre la poudre d’escampette. Mais il sera interpellé à son tour quelques mois plus tard. Aussi, la Cour les a condamnés chacun à trois ans de prison ferme.
Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hamane »
Coupable de viol, Bourama Coulibaly est condamné à quatre ans de prison avec sursis
Le présidium de la première journée est le même pour cette affaire de viol, à la seule différence que l’accusé était défendu par Maître Sissoko. Dans la nuit du 30 au 31 janvier 2010, aux environs de 20 heures, la dame Salimata Sangaré envoya sa servante Adiaratou Togola pour apporter à manger à un de ses clients. En cours de route, Adiaratou fut interceptée par Bourama Coulibaly (né vers 1988 à M’Pessoba, cercle de Koutiala) qui lui demanda de le suivre pour récupérer les médicaments traditionnels qu’il avait concoctés pour sa patronne. Mais une fois à l’abri des regards, il força sa victime à se déshabiller avant d’entre tenir des rapports sexuels avec elle.
A son retour, Adiaratou, qui était ensanglantée et éprouvait de la peine à se tenir sur ses deux jambes, fut soumise à un interrogatoire par sa patronne. C’est ainsi qu’elle dénonça Bourama Coulibaly qui fut interpellé par la gendarmerie de Koumantou et conduit devant le magistrat instructeur.
Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hamane »
18 mois de prison ferme pour Daouda Keïta, 20 ans de réclusion par contumace pour Yacouba Keïta, et l’acquittement pour Abdoulaye Konaté
Ce mardi 31 mai, la Cour devait juger de cas d’association de malfaiteurs, de détention d’arme à feu et de consommation de stupéfiant. Elle était présidée par Bougary Sissoko, assisté de Mama Diarra et de Moussa Oudé Diallo. Le ministère public était représenté par Mamoutou Kassogué, et la défense des inculpés était assurée par Maître Baba Sissoko.
De l’information, il ressort que courant 2010, le nommé Abdoulaye Konaté, en compagnie de son ami Daouda Keïta, quitta Kanadjiguila pour se rendre chez lui à Sébénikoro. En cours de route, les deux amis furent interpellés par des éléments de la Brigade d’investigation judiciaire en patrouille. C’est ainsi que Abdoulaye Konaté et Daouda Keïta furent retrouvés en possession d’armes à feu et de cannabis.
Suite à une perquisition effectuée au domicile de Abdoulaye Konaté, les dits éléments de la Brigade trouvèrent dans sa chambre des billets noirs, de faux billets, un flacon de mercure vide, de la poudre de métal jaune et une moule de 100 FCFA. Au moment de la perquisition, Mamadou Konaté, Boubacar Coulibaly et Yacouba Keïta dormaient dans la chambre d’Abdoulaye. Mais les informations ont prouvé que Mamadou Konaté et Boubacar Coulibaly n’ont aucune relation avec Abdoulaye Konaté et Daouda Keïta.
A la barre, Daouda Keïta a reconnu avoir été trouvé en possession d’arme à feu et de stupéfiant. Mais il a soutenu qu’il gardait l’arme pour sa propre sécurité et non pour faire du mal, et que le cannabis était utilisé pour sa propre consommation. Après l’analyse des faits, la Cour a purement et simplement acquitté Abdoulaye Konaté, jugé non coupable. Quant à Daouda Keïta, il a été reconnu coupable des faits de détention d’arme à feu et de consommation de stupéfiant.
Aussi a-t-il été condamné à 18 mois de prison ferme. Quant à Yacouba Keïta qui avait pris la fuite, il a été condamné à 20 ans de réclusion par contumace.
Par Kassoum Mariko
