Des faits, il ressort que dans la nuit du 13 mai 2008, vers 4heures du matin, Lassine Doumbia et un certain Sékouba Keïta se rendirent aux domiciles de Lamine Fané et d’Amadou Koumé, à Sébénikoro au préjudice desquels il ont soustrait deux téléphones portables dont un de marque LG, une mobylette de marque Jakarta et une somme 110 000 FCFA.
Après la déclaration du vol à la Gendarmerie, les investigations permirent de retrouver le téléphone de marque LG entre les mains de Ténin Chérif qui n’était autre que la copine de Lassine Doumbia qui lui avait donné le téléphone en guise de cadeau. Quant à Sékouba Keïta dont Lassine Doumbia prétend l’ami, il est resté introuvable et dans l’anonymat ; et Lassine n’a été en mesure de fournir le moindre détail permettant de l’identifier. Par contre, les informations ont permis l’interpellation et l’inculpation de Sidiki Keïta que Lassine dit également ne pas connaître ; et lors de leur confrontation du 16 décembre 2008, Lassine a déclaré que Sidiki Keïta n’est pas Sékouba Keïta.
Par ailleurs, Ténin Chérif a été inculpée pour recel, un recel qui suppose que la receleuse a agi sciemment, car elle n’ignorait pas l’origine frauduleuse du produit acquis (le téléphone LG). Mais l’information a révélé que Ténin a reçu le téléphone comme cadeau de son copain sans se douter de son origine et que dès lors, il sied de déclarer qu’il n’y a pas lieu de poursuivre Sidiki Keïta et Ténin Chérif pour insuffisance de charges.
En dépit de ses multiples versions des faits à l’enquête préliminaire, Lassine Doumbia a reconnu son forfait devant le juge d’instruction. Mais il a soutenu avoir commis le crime en complicité avec Sékouba Keita qui n’a pourtant pu être retrouvé.
Lassine s’est défendu n’avoir reçu, comme butin, que le téléphone portable de marque LG qu’il donnera en cadeau à sa copine Ténin. Aussi, n’ayant pas parvenu à tromper les magistrats de la Cour d’Assises, Lassine Doumbia a été reconnu coupable et condamné à une peine de 6 ans d’emprisonnement ferme.
Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hamane »
Ils écopent de 5 ans d’emprisonnement et de 1 million de FCFA de remboursement
Condamnés à 5 ans de prison ferme et au remboursement de 1 million de FCFA, Samou Koné et Harouna, Adama et Bourama, tous Konaté, comparaissaient à la barre ce mardi 7 mai pour des faits d’incendie volontaire commis sur les habitations d’Adama Barry. L’audience était présidée par Amadou Souleymane Sidibé assisté de Demba N’Diaye et de Mama Diarra. Le Ministère public était représenté par Yacouba Koné, Procureur de la commune IV. La défense des accusés était assurée par Maîtres Drissa Samaké et Oumar Camara.
De l’information, il résulte que dans la nuit du 4 au 5 octobre 2009, au cours d’une soirée récréative, une altercation éclata entre Drissa Konaté, Goudiougou Konaté et Mahamadou Barry. Ce dernier finit par leur administrer des coups de bâton avant de s’enfuir vers son hameau de culture pour informer son père Adama Barry. Les deux victimes (Drissa Konaté et Goudiougou Konaté) accompagnés d’autres jeunes du village, informèrent donc leur grand frère Adama Konaté. Alors, tous se dirigèrent vers le hameau des peulhs avec la ferme intention de se venger. Devant cette foule furieuse, Adama Barry demanda à son fils de s’enfuir et, seul fit face aux manifestants qui le conduisirent devant le chef de quartier : ce dernier l’enferma dans une de ses maisons. Cependant, l’auteur des coups et blessures volontaires, Mahamadou Barry, n’a jamais pu être retrouvé ni entendu dans cette affaire, et pour cause : il avait depuis lors pris la poudre d’escampette (il s’est enfui).
Ce mardi 7 mai, à l’enquête préliminaire et devant les chefs d’accusation qui sur eux, les inculpés n’ont à aucun moment reconnu les faits qui leur sont reprochés. Pourtant, il apparaît clairement qu’ils sont allés une première fois au hameau d’Adama Barry pour le conduire devant le chef du quartier avec l’intention ferme de se venger. Mais face à l’opposition du chef de quartier, les accusés se sont retournés une seconde fois au hameau pour chasser les femmes et les enfants (qui les ont reconnus) et mettre volontairement le feu aux habitations appartenant à la famille Barry.
Aussi, les inculpés Harouna, Adama, Bourama Konaté et Samou Koné, qui ont été formellement identifiés par les victimes, ont été retenus dans les liens de l’inculpation, surtout que l’analyse médicale effectué sur eux a démontré qu’ils ne souffrent d’aucune anomalie mentale. Après analyse des faits, tous les quatre accusés ont écopé de 5 ans d’emprisonnement ferme et au remboursement d’une somme de 1 million de FCFA.
Par Kassoum Mariko
