Débutés le 21 Mars dernier puis interrompu le lendemain à cause du coup d’Etat avant de se reprendre le jeudi 17 mai dernier, les travaux de la première session ordinaire de la Cour d’Assises ont pris fin le 7 juin dernier. Au total 50 dossiers étaient inscrits au rôle avec 105 détenus. A l’issue des travaux de cette première session, près de 50 détenus ont recouvré la liberté. Des grosses affaires comme celle incriminant l’ex directrice de la BNDA pour détournement de fond, l’affaire d’assassinat de dame de Nana Coulibaly à Koutiala par sa coépouse Oumou Ballo et autant d’autres affaires portant sur atteinte à l’intégrité physique de personnes ont été jugées au cours des travaux de la présente session qui s’est achevée le jeudi 7 juin 2012. Les magistrats de la cour d’assises sont tous des juges connus pour leur franchise, leur droiture et leur connaissance du droit. Aussi la cour d’assises est une école en soit car l’on apprend à respecter et les lois républicaines et la dignité humaine à travers ses audiences qui sont pleines de leçons de conduites dans la société.
Pour le procureur général près la cour d’Appel de Bamako, M.Souleymane Coulibaly l’organisation régulière des sessions d’assises est plus que capital pour le développement économique du pays .En clair, les sessions des cours d’assises permettent de désengorger les prisons afin d’offrir à des citoyens maliens de reconstruire leur vie. Il est à noter que l’affluence du public était faible par rapport aux précédentes sessions. Cela s’expliquerait par la crise socio-politique qui prévaut dans le pays. Aussi pour certains passionnés des Cour d’Assises « il n’y a rien de plus beau que de voir le représentant du Ministère Public et celui du barreau se serrer la main, après une longue bataille qui, parfois ressemblerait à une série de « sabotage » ou de « moquerie ».C’est ça aussi la beauté de la justice dit-on.
Par Mahamane Touré « Hamane »