Cour d’Assises de Bamako : L’ancien maire de la commune VI encore renvoyé en prison

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    La première session de la Cour d’Assises qui a débuté la semaine dernière à la Cour d’Appel de Bamako, avait au rôle, le lundi dernier, l’affaire de Broulaye Konaté, ex-maire de la Commune VI du District de Bamako. rn

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    Il avait été inculpé à la fin de son mandat en 2004 pour une mauvaise gestion foncière. En effet, en 2003, des pluies diluviennes qui s’étaient abattues sur le quartier de Missabougou avaient fait d’énormes dégâts en y détruisant plusieurs maisons. Comme à son habitude, le chef de l’Etat avait aussitôt instruit au gouvernement de dépêcher une délégation sur les lieux. C’est le ministre de l’intérieur, le général Kafougouna Koné, qui s’était rendu sur les lieux avec des vivres et des médicaments.

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    A l’époque, les victimes avaient exprimé le souhait d’être recasés dans les plus brefs délais. Ils ont eu satisfaction avec l’implication personnelle du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Broulaye Konaté est aujourd’hui face à la justice qui lui reproche surtout d’avoir augmenté à son profit les superficies de recasement à Yirimadio. La valeur des superficies supplémentaires est estimée à quelque 4 milliards de francs CFA. En réalité, c’est le maire Konaté qui a été le plus malheureux des maires trempés dans des affaires similaires. L’ex- maire de Sikasso, Mamadou Tangara avait été arrêté et relâché pour des affaires de la même nature.

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    En Commune IV, l’affaire de Djicoroni Para n’a presque pas connu de suite. A Ségou, Barou Santara, maire à l’époque, a pu trouver un asile en Allemagne pour échapper aux mailles de la justice. En Commune I et II, l’affaire des détournements fonciers de Amadou Yaro et de Mamadou Diallo est restée lettre morte à la Justice. En Commune V, l’ex-maire Dieudonné Zallé avait lui aussi été suspendu pour des affaires de détournement de cartes d’électeurs, sans compter d’autres dossiers qu’il traîne. A ce jour, tous ces maires respirent l’air de la liberté et ne sont nullement inquiétés.  

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    Le jugement de M. Konaté, qui devait avoir lieu ce lundi, a finalement été renvoyé à une session prochaine au motif que la partie civile qui devrait être entendue était absente. Ce qui empêchait la tenue du  jugement dans les règles de l’art. Les avocats de l’accusé qui voulaient que le jugement se tienne dans ces conditions n’ont finalement pas eu gain de cause. Nous reviendrons sur cette affaire qui exalte les relents d’une justice de deux  poids, deux mesures.

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    Abdoul Karim Maïga

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