Au cours d’un point de presse tenu le dimanche 11 décembre au Centre islamique, la Coordination des associations islamiques du Mali a déploré que les partis politiques, engagés dans la course pour Koulouba, se montrent beaucoup plus préoccupés par l’après-ATT que par l’insécurité qui affecte le nord de notre pays. La coordination estime qu’au fur et à mesure que ce dernier tend vers la fin de son régime, il se sent de plus en plus isolé. Alors que la classe politique devrait être là pour faire des propositions sur les problèmes brûlants que le pays traverse.
La Coordination, qui compte en son sein plus d’une dizaine d’associations islamiques parmi les plus influentes du pays, dirigée par Cheick Mory Sidibé et Mohamed Macki Bah respectivement Président et 1er vice-président, a abordé au cours de ce face à face avec la presse les problèmes brûlants de l’heure.
Des problèmes qui ont pour noms l’insécurité, les élections générales de 2012 et la question relative au Code des personnes et de la famille, qui vient de connaître son épilogue à travers son adoption par les élus de la nation, le 2 décembre dernier.
Pour ce qui est de la situation sécuritaire, la Coordination dit soutenir toutes les actions du Gouvernement visant à rétablir la sécurité dans la bande sahélo-saharienne. Face à cette situation, la société civile doit jouer un rôle de sensibilisation et de conscientisation de la population,. Aussi, les associations islamiques doivent prêcher la paix partout et en toute circonstance. Convaincu que l’islam est une religion d’amour, de pardon et de tolérance, au sein de la Coordination, on estime que c’est une obligation pour chaque musulman d’œuvrer pour la paix et le développement de son pays.
La Coordination a surtout déploré l’absence des partis politiques sur la question sécuritaire. Tous sont préoccupés bien plus par le fauteuil présidentiel que par les problèmes réels que vit la population malienne. «Nous n’avons jamais sentis la classe politique derrière nous pour des questions essentielles relevant de la vie de la nation» déplore t-elle..
Les conférenciers se plaisent à citer l’absence totale de celle-ci lors de l’adoption en 2009 par l’Assemblée nationale du Code des personnes et de la famille. Fort heureusement, estime t-elle, l’esprit de compréhension du chef de l’Etat a permis de renvoyer le texte pour une deuxième lecture. La Coordination se félicite de l’adoption, la semaine dernière, du projet revu et corrigé du Code des personnes et de la famille.
Par ailleurs, s’agissant des élections générales de 2012, les responsables de la Coordination des associations islamiques ont déclaré que leur regroupement ne saurait rester en marge de la mobilisation générale.La coordination appelle par la même occasion tous les musulmans, qu’ils soient militants au sein des partis politiques ou indépendants, à lutter afin d’occuper des postes de responsabilité susceptibles de leur permettre d’impacter sur les prises de décision dans le pays. Une façon pour eux de défendre l’intérêt de la nation et, au delà, celui de la religion musulmane.
Abdoulaye DIARRA