La salle de conférence du ministère de la justice et des droits de l’homme a servi de cadre, le jeudi 9 juin 2016, pour la signature de l’entente de contribution entre la coopération canadienne et le Gouvernement du Mali. C’était en présence du ministre en charge de la justice, Mme Sanogo Aminata Mallé, de Mme Miriam Van Nie, chargée d’affaires à l’Ambassade du Canada, et de plusieurs personnalités du secteur judicaire.
Cette convention d’entente est une contribution du Canada aux activités concourant à la mise en œuvre du Programme d’urgence pour le renforcement du système judicaire et de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, adopté en conseil des ministres le 18 novembre 2015. Retenons que le montant global de cette convention s’élève à 9 425 900 de dollars canadiens, soit environ 4,3 milliards de F CFA sur la période 2010-2019.
Selon Mme le ministre Sanogo Aminata Mallé, cette généreuse contribution vise globalement à promouvoir un changement fondamental de la gouvernance judiciaire ; contribuer à un changement de la culture institutionnelle à travers la rénovation des outils et technique de management des services et satisfaire les attentes des populations sur la base d’une confiance renouvelée. « Je voudrais saisir cette opportunité pour vous rassurer de l’utilisation judicieuse, transparente et rigoureuse des fonds mis à la disposition du secteur de la justice, conformément au Manuel de procédure élaboré et validé à cette fin et sous le contrôle des organes de gestion et de gouvernance du programme », a déclaré Mme le ministre de la justice.
Prenant la parole, Mme Miriam Van Nie, chargée d’Affaires à l’Ambassade du Canada, a réitéré l’engagement sans faille du Gouvernement canadien à aider le Mali dans plusieurs secteurs notamment celui de la Justice. Pour ce qui concerne l’appui au PO-PRODEJ, elle soulignera que cela a commencé depuis 2011 et avait connu une suspension à cause de la crise 2012.
Le Directeur national de la Cellule de planification stratégique, Mahamane A. Maiga, a expliqué que la suspension a duré de mars 2012 à février 2014. A l’en croire, vu son engagement aux côtés du Mali, le Canada a repris sa coopération à travers une mise à disposition d’environ deux (2) millions de dollars canadiens, soit environ un (1) milliard de F CFA pour la période couvrant mars 2014-2016.
En sus, il convient de rappeler que le Programme d’urgence est un outil programmatique triennal de mise à niveau de l’appareil judiciaire qui s’articule autour de trois (3) composantes en vue de l’émergence d’une justice crédible, performante et responsable au service de la paix sociale et du développement socio-économique que sont entre autre, la consolidation du pouvoir judicaire et de l’État de droit ; la protection des droits de l’homme et la promotion de la lutte contre l’impunité, la corruption et la délinquance financière et enfin, la communication sur le Programme d’urgence pour le renforcement du système judiciaire et de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Seydou Karamoko KONÉ