Convention nationale : Et si la Cour constitutionnelle en venait à invalider le choix ?

18 Mai 2012 - 15:08
18 Mai 2012 - 15:08
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                Au moment où le Nord Mali brûle, malgré la mise en place d'un gouvernement conduit par un Premier ministre avec les pleins pouvoir, le Capitaine Amadou Haya Sanogo convie les Maliens à se concerter autour de ce qui est malheureusement devenu la priorité des priorités : le choix d'un Président de la transition. Comme quoi, les populations du Nord doivent prendre leur mal en patience. [caption id="attachment_60097" align="alignleft" width="250" caption="Cérémonie d'intronisation de Dioncounda Traoré (c) comme président intérimaire au Mali, le 12 avril 2012 à Bamako © AFP Habibou Kouyate"][/caption] Pourquoi pas une convention nationale pour la libération du Nord et l'organisation des élections ? Pourquoi l'armée n'engage toujours pas la conquête des régions occupées ? Evidemment, il semble que ce n'est ni le premier souci, ni la priorité de Sanogo qui reste le pouvoir à Bamako. En conséquence, une campagne anti-Dioncounda est en cours à travers la ville de Bamako où des hooligans à bord de Sotrama s'égosillent à scander leur opposition au choix de Dioncounda Traoré. Le problème subséquent, c'est que personne ne sait la personne qui doit remplacer Dioncounda. A moins que ce ne soit Sanogo lui-même, auquel cas il n'a pas besoin de convoquer une convention, il n'a qu'à prendre sa chose en main. Par contre, si une autre personne doit remplacer Dioncounda, une convention peut ne pas suffir à choisir cette personne. Dioncounda n'est pas venu par une convention, mais par la Constitution. Ce n'est pas la personne de Dioncounda qui a été choisie, mais le Président de l'Assemblée nationale, institution dont on a prolongé le mandat jusqu'à la fin de la transition. Et la Cour constitutionnelle dans tout çà, n'a-t-elle pas son mot à dire ? Aussi, pourquoi le Capitaine Sanogo, le Premier ministre et le Président par intérim ne peuvent pas faire l'économie de cette convention en consultant la Cour constitutionnelle et la Cour suprême sur une telle question qui est plutôt d'ordre juridique ? Cela nous évitera d'autres fractures dans un pays suffisamment secoué par les dissensions et permettrait au gouvernement d'accomplir sereinement sa lourde et délicate mission de redressement. Surtout que rien ne rassure quant à la bonne tenue de cette convention pour laquelle les forces vives n'ont pas été associées à la préparation. Et qui n'a pas été annoncée par le Président par intérim ou par le Premier ministre mais par le Capitaine Sanogo qui ne représente aucune institution de la République et dont la volonté ne s'applique que par la force du coup d'Etat qu'il a perpétré le 22 mars 2012. Enfin, qu'adviendrait-il si après la convention nationale la Cour constitutionnelle invalide le choix ? Mamadou DABO

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