Congrès de la Fédération africaine des associations et unions des jeunes avocats : L’avocat sur le chantier de la construction africaine

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    Les assises de Bamako discutent de la profession et de son évolution dans le contexte de l’Afrique actuelle.

    Bamako abrite depuis mercredi, au Centre international de conférences, le 1er congrès ordinaire de la Fédération africaine des associations et unions des jeunes avocats (FA-UJA). La cérémonie d’ouverture des assises, présidée par le ministre de la Justice, Maharafa Traoré, a enregistré la présence du président de la FA-UJA, Me Antoine M’Bengue, de la présidente de l’AJAM, Me Nadia Biouélé Camara, et du bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Issiaka Kéita. « Quelle Afrique pour le jeune avocat » tel est le thème du congrès. Organisée par la FA-UJA et l’Association des jeunes avocats du Mali (AJAM), la rencontre qui s’achève demain, aborde des sujets d’actualité touchant la profession d’avocat : l’arbitrage, la garde à vue, l’exercice de la profession d’avocat par les jeunes, la formation des jeunes avocats. Le droit de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), le droit d’ingérence humanitaire, le respect de la souveraineté, la confraternité, la procédure, le droit des nouvelles technologies et la cybercriminalité figurent aussi au menu des travaux. Ces assises regroupent les avocats et les barreaux membres de la FA-UJA, venus d’Afrique et d’Europe. « Au delà de l’honneur fait à l’AJAM, c’est d’abord une fierté et une chance pour nous tous, avocats du Mali, de pouvoir accueillir ce premier congrès ordinaire de la FA-UJA », s’est félicitée la présidente de l’Association des jeunes avocats du Mali.

    Me Nadia Biouélé Camara a associé à ses remerciements les plus hautes autorités de notre pays, du Sénégal et l’Ordre des avocats du Mali. « Les avocats font le monde et on ne peut pas bâtir une Afrique unie et démocratique, sans l’avocat », a soutenu, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali. La démocratie, a indiqué Issiaka Kéita, secrète une société où les droits des citoyens sont inaliénables et dans laquelle la fonction d’avocat doit permettre aux citoyens de se sentir en paix dans un Etat de droit. Pas de justice sans avocat libre et ayant droit à la parole, notera en écho le président de la Fédération africaine des associations et unions des jeunes avocats. L’exploitation des enfants, les menaces contre les avocats et d’autres phénomènes constituent le cheval de bataille de la FA-UJA, a indiqué Me M’Bengue. Le ministre de la Justice a situé le thème de la rencontre dans le sens irréversible de l’appropriation de la maitrise des nouvelles technologies de l’information et de la communication et l’utilisation de celles-ci comme instruments de promotion du droit.

    Dans notre pays, a rappelé Maharafa Traoré, l’avocat est reconnu comme « un auxiliaire de justice ». L’auxiliaire, précisera-t-il, est celui qui aide, apporte son concours, défend les seuls intérêts de son client en toute liberté et indépendance permettant ainsi la tenue de procès équitables dans lesquels toutes les parties sont également conseillées. L’avocat participe ainsi pleinement au processus judicaire qui doit conduire au rétablissement d’une situation plus harmonieuse à l’issue d’un procès qui répond au sentiment de justice exprimé par les citoyens. En plus de ses activités de conseil et de représentation de ses clients, l’avocat participe également au bon fonctionnement du service public de la justice et collabore quotidiennement avec les magistrats pour que la justice soit rendue dans les meilleures conditions possibles, a relevé Maharafa Traoré. Le ministre a annoncé, dans cet ordre d’idée, que la reforme du système judicaire en cours dans les différents pays aura un impact sur le rôle de l’avocat et son image dans la société. Créée en 1985 à Bamako, l’Association des jeunes avocats du Mali défend les intérêts de tous les avocats, en particulier ceux des jeunes avocats. Quant à la Fédération africaine des associations et unions de jeunes avocats, elle a vu le jour en 2009 à Dakar. La FA-UJA offre un cadre d’échange, de concertation et d’action uniforme et unanime aux associations des jeunes avocats. Elle regroupe cinq fédérations sous-régionales.

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