Prévues pour les 26, 27 et 28 novembre prochain, les Concertations nationales sur les grands sujets de l’heure notamment la crise du nord, les élections (présidentielle et législatives), a de la peine à drainer toutes les composantes de la société à venir au débat. Le Front Uni pour le Sauvegarde de la Démocratie et la République (Fdr), composé d’organisation importante, a des appréhensions par rapport à la tournure que pourrait prendre ce forum.
Longtemps à couteau tiré avec un certain nombre de regroupements politiques et de la société civile notamment le Coordination des Organisations Patriotiques du Mali (Copam) sur le bien fondé du renversement du régime d’ATT et les orientations que les nouvelles autorités veulent donner à la conduite des affaires publiques, verrait à tort ou à raison les concertations nationales comme une tribune qui servirait de tremplin pour certaines organisations de faire le procès des anciens dignitaires de l’ère ATT que l’on dénombre nombreux dans leur rang.
Les responsables du FDR mettent en avant les termes de référence de la concertation et la nature de la représentativité comme prétexte pour refuser d’y siéger. Alors même que le fond de leur problème est de voir encore des associations leur demandées des comptes dans la gestion des affaires pendant les dix années de pouvoir d’ATT et même au delà.
La politique de la chaise vide n’a jamais payé. Ce qui se fait sans toi, se fait généralement contre toi. Au lieu d’aller au forum et reconnaître, s’il y a lieu, leur responsabilité dans le pourrissement de la situation socio politique et sécuritaire et demander à être associer à la recherche de solutions, si dans leur tort, ils bombent la poitrine et narguent le peuple malien comme si rien n’a été, il serait difficile de se faire accepter.
Refuser d’aller au forum sur la base des susceptibilités est un tort que seul les auteurs seront comptables.
Drissa SANGARE