Le collectif Bi-Ton (Mouvement pour l’emploi des jeunes et la démocratie au Mali) a organisé samedi dernier un meeting au Palais de culture de Bamako pour inviter les jeunes à être résistants pour combattre le favoritisme, le népotisme et le clientélisme qui s’installe de plus en plus au Mali.
La rencontre s’est déroulée en présence de M. Séga Diarra, président du collectif Bi-Ton, M. Gaoussou Traoré, membre du bureau et plusieurs autres personnes.
Selon M. Séga Diarra, il s’agit à travers ce meeting de dire aux autorités maliennes qu’ils sont plus que jamais décidés à mener le combat pour l’égalité des droits de travail et l’amélioration du système éducatif. « Ici au Mali, selon le rapport de l’UNESCO, un fils de riche a 5 chances d’être diplômé et 3 pour avoir un emploi. Tandis que, nous les fils de pauvre, après les études, il nous faut 4 ans pour avoir un stage et 10 ans pour être rémunérés »,a-t-il déploré.
Pour le président du Collectif Bi-Ton, cela menace considérablement l’existence des pauvres dans le marché de l’emploi au Mali. Parce que, signale-t-il, si on continue comme ça, d’ici 20 ans les pauvres n’auront plus de travail dans ce pays.
« Pire, tout porte à croire que les autorités maliennes ne soucient guerre pour trouver une solution afin d’améliorer le système éducatif pour tous pour l’adapter au marché de l’emploi », a martelé M. Diarra.
A ses dires, beaucoup d’effort a été fait par son mouvement dans le cadre de l’amélioration du système éducatif et l’offre du marché d’emploi. « Nous avons organisé une semaine de l’emploi et faire un livre dans le quel nous avons des propositions sur comment créer de l’emploi, convertir des jeunes dans d’autres et l’adaptation de la formation à la réalité du marché de l’’emploi au Mali», a informé M. Diarra, qui a déploré que ses propositions n’ont jamais été considérées par les autorités.
C’est pourquoi, dira M. Diarra, nous allons vers la résistance de village en village et de région en région pour sensibiliser les jeunes à se politiser. « Se politiser pour constituer un force d’opposition, opposée au programme scolaire qui ne répond plus et aux offres de formation non adaptées au marché de l’emploi », a-t-il invité.
Pour cela, M. Diarra invitera tous les maliens (les pauvres) à être résistants et à ne plus avoir peur pour pouvoir combattre ce système en place, afin de préserver leur avenir.
Djibril Kayenao