CMDT : «La filière cotonnière se porte très bien au Mali», dixit le PDG Salif M Cissoko

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Dans une interview qu’il nous a accordée en marge de l’ouverture du Festival Daoulaba le jeudi, 5 décembre 2012 au Musée national de Bamako, le Président Directeur général de la CMDT, M. Salif M Cissoko se félicite de la place retrouvée par notre pays, qui se positionne comme premier producteur de coton en Afrique. Aux dires de M. Cissoko, le coton est le moteur de l’économie de notre pays. Lisez l’interview.

Le PDG CMDT

 Le Guido : Comment se porte le coton malien ?

M. Cissoko : Comme vous le savez, à ce Festival Daoulaba, la CMDT a été appelée comme invité d’honneur. C’est un cadre idéal qui nous convient, car son objectif est la promotion du coton. La filière cotonnière aujourd’hui se porte très bien. Lors de la campagne 2011- 2012, le Mali a déjà versé 447.000 tonnes de coton graines, revenant ainsi de très loin, parce que la production nationale était tombée à 200.000 tonnes. Il a donc fallu beaucoup de réflexions, d’efforts pour être aujourd’hui à ce niveau. Je dis que le Mali a retrouvé sa place de premier producteur de coton en Afrique, pour qui connaît le rôle que joue le coton dans l’économie de notre pays. Comme certains le disent, le coton est le moteur de l’économie du Mali, car il apporte beaucoup de choses à notre pays. Les effets directs sont immenses en termes de recettes d’exportation et d’autosuffisance alimentaire. Les effets inclus sont aussi très importants. Toutes les banques de la place tournent autour du coton. Le domaine du transport, les assurances, les transitaires, les fournisseurs d’intrants, toutes ces unités tournent autour de la filière du coton. Donc, le coton a une place extrêmement importante pour notre économie nationale.

Quelle appréciation faites-vous de cet élan retrouvé par notre pays, malgré la crise qu’il traverse ?

C’est vrai, s’il y a une préoccupation d’abord, c’est la situation que vit notre pays. Sans la paix, il n’y a pas de développement. Nous sommes dans un cadre économique. Il faut dire que malgré tout, nous tenons le cap, nous sommes dans une campagne de commercialisation qui débute très bien, nous avons parfaitement démarré la campagne. Aujourd’hui, il n’y a aucun souci, puisque le coton graine est arrivé à temps et les producteurs sont payés à temps. Le coton est aussi évacué à temps. Prions donc pour que notre pays retrouve la paix. Je suis très satisfait de l’élan fort appréciable retrouvé par notre pays qui, malgré la crise, s’est hissé à un niveau aussi remarquable surtout  dans ce domaine de concurrence.

Quels sont les défis à relever ?

La filière a connu des moments très difficiles. Il a fallu beaucoup d’imagination avec l’appui de l’Etat malien. Et cela, dans des conditions d’exploitation très difficiles. Cette année, dans la zone, nous avons 2 millions tonnes de coton graines destiné à la production céréalière. C’est dire encore que des défis sont immenses et il faut des efforts conjugués de tout un chacun. Il y a  lieu de le souligner, puisque nous vivons un moment de crise. Enfin, la remontée du coton ne fait que donner davantage de courage à tout un chacun pour le développement de notre pays.

Baba DEMBELE

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