Circulation des tricycles à Bamako : La fin du désordre

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Circulation des tricycles à Bamako : La fin du désordreLa réglementation qui entre en vigueur ce matin délimite le périmètre d’exploitation en définissant les itinéraires et les plages horaires

Désormais, les conducteurs de tricycles à moteur contrevenant à l’arrêté n°041/M-DB portant réglementation de leur circulation dans le District de Bamako seront sanctionnés. L’annonce a été faite hier. C’est une décision prise par la mairie du District qui entend ainsi organiser la circulation de ces engins dans l’intérêt des usagers.
Les nuisances occasionnées par la multiplication des tricycles à moteur dans le District se passent de tout commentaire : ces engins sont à la base de plusieurs accidents et contribuent à la congestion de la circulation. La plupart de leurs conducteurs n’ont pas de permis de conduire, les engins ne sont pas immatriculés, pas équipés de feux rouges ou de clignotants. Sur des routes peu adaptées, les tricycles font du transport mixte et très souvent hors gabarit.
Suite à ce constat, le ministère en charge des Transports a saisi la mairie du District pour des mesures idoines. C’est ainsi qu’après des concertations avec les départements et les associations concernés, le maire du District qui est le garant de la sécurité routière dans la capitale a pris un arrêté portant réglementation de la circulation des tricycles dans le district. Cet arrêté entre en vigueur ce matin.
« Nous connaissons tous l’importance de ces engins dans le développement économique. Ils facilitent le transport de proximité. Mais ces engins sont aussi la cause de beaucoup d’accidents de route et contribuent à la congestion de la circulation. D’où la présente mesure », explique Moussa Timbo, le chef de la section circulation et signalisation routière à la direction de régulation de la circulation et des transports urbains (DRCTU). La décision de règlementer la circulation des tricycles a bénéficié, assure-t-il, du soutien de toutes les parties.
Rappelons que les tricycles ont fait leur apparition dans notre pays il y a seulement quelques années dans le cadre de la politique gouvernementale de lutte contre le chômage. Malheureusement, les mesures d’accompagnement en termes de formation et de définition des conditions de circulation de ces engins n’ont pas suivi. « La mairie du District est en train d’élaborer un nouveau code de la route qui prendra en compte les engins concernés », annonce Moussa Timbo qui souhaite l’adhésion des populations en vue de fluidifier la circulation dans la capitale et de contribuer à la sécurité sur nos voies. La mesure, précise-t-il, ne vise pas une interdiction de circulation des engins concernés mais une réglementation dans l’intérêt commun des usagers des routes.
Il s’agit d’une activité qui s’inscrit dans le cadre du plan d’action visant à améliorer la sécurité routière dans le District. Elle a été conçue avec l’ensemble des acteurs de la réglementation de la circulation et permet de délimiter le périmètre d’exploitation en définissant les itinéraires et les plages horaires, résume un responsable du ministère de l’Équipement, des Transports, et du Désenclavement
« La réglementation de la circulation des tricycles est le fruit d’une série de concertations menées avec une approche pédagogique et participative de l’ensemble des acteurs y compris des responsables des tricycles », confirme le chef de la section circulation et signalisation routière DRCTU.
Ainsi selon l’arrêté, la circulation des tricycles à moteur est formellement interdite sur le pont des Martyrs, les routes de Koulikoro, Sébénikoro et de l’aéroport, la section de voie du boulevard de l’Indépendance comprise entre le Monument de l’indépendance et l’échangeur de l’ENA et la section de la voie de la route de Koulouba comprise entre le Parc national et le rond point de Koulouba.
Les tricycles ne doivent pas circuler sur la voie des 30 mètres de Niamakoro depuis la Tour d’Afrique jusqu’au poste de contrôle de Kalabancoro. De même, leur circulation est formellement interdite la nuit de 19h30 à 6 heures du matin sur les voies goudronnées. Les surcharges, les chargements hors gabarits et les transports mixtes sont évidemment prohibés à bord des engins concernés.
Sur le pont Fahd, la circulation des tricycles est autorisée seulement de 10h à 15h et sur le pont de l’Amitié sino-malienne (3è pont) de 6h à 19h.
Hier la mairie du district a également poursuivi son opération de contrôle de vignette des engins à deux roues. Il s’agit d’une action de routine, ont expliqué les responsables de la mairie.

B. COULIBALY

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12 COMMENTAIRES

  1. Une loi qui n’est pas applicable ne profite qu’au agents de répression (les agents de la mairie et les policiers).
    Avant cette loi les policiers se frottaient les mains déjà.
    C’est dommage que c’est la ou les tricycles transport-bagages causent plus de dégâts (les rues exiguës goudronnés) que l’on les demandent de circuler ! Ils causent moins de dégâts sur les 30 mètres.
    Le problème c’est les surcharges qui relèves des services de régulation de la circulation dont les agents se contentent de prendre qques choses même a ce niveau et fermé les yeux.
    Qui connait Bamako le fait d’interdire ces axes aux tricycles de transport veut dire simplement de contribuer a augmenter les prix des articles de première nécessité a certains endroits de la ville.
    Les tricycles taxi par contre doivent vraiment aller dans les périphéries de Bamako et non en pleine ville tel que le Hall de Bamako, Sogoniko,Magnabougou, le troisième pont, les deux Djikoroni…

  2. Le seul problème, c’est excès de vitesse si les autorités arrivent à maitriser cet excès devitesse il y’aura peut accident.

  3. Le probleme cest bien les DJAKARTAS et non les MOTO TAXI. Les autorites son aveugles ou quoi? Les Djakartas t’encadre de gauche, de droite, d’arriere, de devant, d’en haut et d’en bas…tu n’as nulle part a y echaper… et quand tu les touches tu es perdant, quand il te touche tu es toujours perdants (premiers soins bla bla)…ah oui le pays leur appartient! 😈 👿 puis certains parmis sont tellement insolant….ne parlons pas de leur connaissance du code de la route…. rien!!! Il sont pire q

  4. Cest faux et archi-faux! Le probleme est loin d’etre avec les moto-taxis. Au contraire j’apprecie les moto taxi parce qu’elles ont apporte un d’humanite sur nos routes en eliminant/reduisant les animaux (anes, cheveaux etc..) dans le systeme de notre transport. Le probleme majeur que nos autorites routieres, maires etc. ne veulent pas confronter cest les DJAKARTAS/missiles roulants. Cest pays sera toujours ridicule quand cest toujours les bonnes choses qu’on attaque pendant que les diables circulent. Le plus grand fleau de la ville de Bamako cest sont les DJAKRTAS…cest une bombe a retardement si l’on y trouvent pas une solution saine…. il faut absolument des routes cyclables pour ces motos. Il faut aussi reguler l’importation et l’enrgistrement des motos…exiger un permis de conduire base sur un apprentissage reel de code route, y interdire l’exces de vitesse (permettre a la police d’intercepter toute personne roullant une moto a plus de 70km/h …de saisir l’engin a 100-120 km/h ). Y en marre de DJAKARTAS a Bamako.

  5. Un accident est dû à trois facteurs: la route, le conducteur et la connaissance du code.
    Dans ce cas precis, il fallait sensibiliser et surtout donner au moins 3 mois pour entrer en sanction. Une action qui va encore échouer mais permettant aux policiers et autres de se faire du fric

  6. Et la circulation des motos djakartas?
    Elles qui sont conduites par des usagrs qui confondent circulation d’engins et déplacement de piétons, ne payent que de vignettes estompées au détriment du Trésor Public . Hé Maliba!!!! On ne met jamais sa main dans la poche de son propre pantalon sauf dans celle d’autrui.

    Il faut moraliser la circulation routière pour tous les usagers.

    VIVE LA REPUBLIQUE

    • Très bonne que questions kopins sankingba & zed kly.
      C’est une bonne tentative du district de Bamako pour rendre fluide et securité nos routes mais comme cela la Je doute très fort.
      Il va falloir une concertation totale face au tricycles et motos djakarta quo sont la cause simple des accidents et deces sur nos routes en premier et les 3 roues sont rentrer dans la cadence depuis quelques années.
      Bon essai mais Je fort de l’application correcte et stricte de ces Lois et reglements. C’est le Mali non je crois. Il y a le serieux DANS QUOI ❓ ❓ ❓ . 😉 .

  7. je suis surpris d’apprendre cette décision de la mairie du district. pourquoi condamner des innocents vaillants travailleurs pour déverser dans le chômage.Reflechisser tous ensemble pour mettre fin au désordres de la circulation urbaine de bko.

  8. “Buo ka finyè yôrô min, a bè kari yen de” dit l’adage bamanan. Le Mali est caractérisé par l’injustice flagrante et arrongant entre les citoyens (entre ceux qui sont puissants et ceux qui sont faibles).
    Je ne suis pas entrain de nier que les tricyles posent des problèmes de circulation dans district de Bamako. Je critique la decision par rapport à d’autres beaucoup plus graves de conséquences sécuritaires et d’image et^même de stabilité de l’état.
    Les “CH xxxx” sont autorisés à circuler alors qu’ils plus de risques que les tricycles.
    – Ils posent tout d’abord un risque latent sur la stabilité de l’état. Les injustices acculées mènent aux actions violentes. Les faits que les juges, les porteurs d’uniformes et certains responsables du pays ne dedouanent leurs véhicules comme tous citoyens est une marque de mauvaises gouvernance et sa tolérance par le gouvernement est un risque pour stabilité du pays.
    – Au moment l’insécurité est présente sur toute létendue du territoire, cette situation présente un risque immediat.

    – Cette situation est également la cause d’un à gagner important pour le trésor public.

    Pourquoi l’état est réticent à y mettre fin. La raison est simple: Ceux qui sont les bénéficiaires sont les puissants de la République. Toutes les autres justifications ( platitudes effet) qui sont données visent à pérenniser la situation. Le Mali est le seul au monde (que je sache) où des véhicules non immatriculés officiellement sont autorisés à circuler.

  9. la vignette qui n’existe presque plus qu’au mali, n’est pas du ressort du contrôle de la police, mais des maires et services des impôts.
    les organisations de la société civile doivent demander la suppression pure et simple de cet impôt injuste sans contre partie, supprimée par la France qui en est son initiateur.
    tant qu’il n’existe pas au mali une société civile responsable et vigilente, ce pays sera toujours à la traine avec des dirigeants de la trame de ceux d’après 1991.
    au Sénégal, maky sall a supprimé cette taxe. elle n’existe pas au burkina.
    au burkina, une proposition a été faite, pour son institution, à condition que les ressources générées soient affectées à l’école. proposition refusée.
    c’est au mali qu’impôt est contrôlé par la police, la gendarmerie et les eaux et foret.
    partout dans le monde, y compris en France, avant sa disparition, les contrôle de la vignette se fait avec les maires et les impôts avec réquisition de la police dans les grandes villes, mais au mali, à tous les carrefours, un policier vous arrête: papiers du véhicule, assurance, vignette, etc.

  10. Il fallait obligatoirement règlementer cette circulation de moto taxi, elles ne sont pas à Bamako seulement mais dans tout le pays. Il faut une loi en vigueur pour règlementer non seulement les motos taxi aussi les djakartas

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