Du 10 au 12 septembre 2015, s’est tenue au Centre international de conférence de Bamako (Cicb), la conférence de l’Association des médiateurs des pays membres de l’Uémoa (AMP-UEMOA).
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du soutien à la Commission de l’Uémoa dans ses actions de suivi de la mise en œuvre de textes en ce qui concerne deux domaines importants de l’intégration sous-régionale, à savoir la libre circulation des biens et des personnes ; le droit d’établissement et l’harmonisation des frais d’inscription dans les Universités publiques de l’espace communautaire.
Cette conférence était placée sous la présidence du Premier ministre, Modibo Keïta, Chef du gouvernement, en présence du président en exercice de l’Association des médiateurs des pays membres de l’Uémoa (AMP-UEMOA), N’Golo Coulibaly, non moins médiateur de la République de Côte d’Ivoire; du médiateur de la République du Mali, Baba Akhib Haïdara ; de Christophe Joseph Marie Dabiré, Commissaire chargé du département du marché régional, du commerce, de la concurrence et de la coopération.
Il est à souligner que l’un des principaux objectifs de la coopération au sein de l’Association des médiateurs des pays membres de l’Uémoa (AMP-UEMOA) est de contribuer communautairement à l’amélioration de la protection des citoyens membres de l’Union et à l’efficience des Administrations publiques dans les pays membres de l’Uémoa. Dans la même perspective, la bonne gouvernance et l’Etat de droit sont, pour les médiateurs, plus qu’une préoccupation, une raison d’être.
Dans son mots de bienvenue, le médiateur Baba Akhib Haïdara a dit ceci: «Je suis aussi heureux de saluer, à côté des médiateurs de l’AMP-UEMOA, la présence des délégations des Etats membres de l’Uémoa, venues nombreuses, participer à cette conférence…Aussi, les deux thèmes de notre conférence énoncent deux problématiques pertinentes dont on va traiter au cours des trois jours». Il ajoutera que les recommandations de cette conférence doivent être un outil à mieux sensibiliser les acteurs concernés afin de régir les textes sur la libre circulation et les frais universitaires pour instaurer un climat propice à l’intégration sous-régionale.
Le président en exercice de l’AMP-UEMOA, N’Golo Coulibaly, a mis l’accent les thèmes à exposer sur le développement économique, social et culturel à travers la libre circulation des personnes, des biens et services et aussi sur le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, condition incontournable de notre émergence à travers l’harmonisation des curricula (LMD) et des frais d’inscription dans les Universités publiques des pays membres. Il a aussi rappelé que la démarche des médiateurs dans cette conférence s’inscrit dans la logique des efforts d’intégration régionale en cours en Afrique et dans la volonté de promouvoir la culture de paix et du recours à la médiation institutionnelle comme moyen privilégié de règlement des litiges.
Prenant la parole, le Commissaire chargé du département du marché régional, du commerce, de la concurrence et de la coopération, Christophe Joseph Marie Dabiré, a déclaré que l’Uémoa a envisagé depuis longtemps de créer un marché commun. Et cela, sur la liberté de circulation des personnes, des biens, des prestations de services et des capitaux.
Pour sa part, le Premier ministre Modibo Keïta a manifesté sa satisfaction quant à la tenue de cette conférence en terre malienne. À l’en croire, les médiateurs ont un rôle pertinent à jouer dans le développement et l’épanouissement de leurs pays respectifs, en particulier et de l’Afrique, en général.
Seydou Karamoko KONE