Chasse aux migrants en Angola : Soixante-trois Maliens emprisonnés

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Les Maliens d’Angola

À travers l’opération « Transparence », le gouvernement angolais a arrêté dans des zones minières et transféré en prison soixante-troisMaliens. Treize autres sont arrêtés et détenus cette fois-ci dans le cadre de l’opération « RESGATE » du pays, à la date du 11 novembre 2018. 

«80% des 30 000 Maliens en Angola sont en situation irrégulière», d’après, Mamadou Diaby, secrétaire général du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine. À l’instar de plusieurs ressortissants subsahariens, les migrants maliens sont persécutés depuis plusieurs semaines sur le sol angolais. En cause: deux opérations baptisées: «Transparence» et «RESGATE», conjointement lancées par les autorités angolaises. Et cela, pour dit-on, mieux contrôler l’exploitation et le trafic de diamant et combattre la criminalité.

En conférence de presse, ce jeudi 15 novembre,  le secrétaire général du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Mamadou Diaby a déclaré que plusieurs Maliens sont touchés par ces deux opérations dans les provinces reculées de l’Angola où ils travaillent dans les exploitations minières.

Selon lui, à la date du 11 novembre 2018, quarante-un Maliens étaient détenus à la prison de Trinta. Parmi lesquels cinq avaient des titres de voyage.

Aujourd’hui, sur les quarante-un ressortissantsMaliens détenus à Trinta, selon lui,  l’ambassade a délivré les sauf-conduits et treize d’entre eux sont en passe de regagner le Mali. «La situation des 13 personnes restantes est à l’examen pour abréger leur séjour en prison. Mais les arrestations continuent dans les zones minières de l’Angola», déclaré le conférencier.

Avant d’ajouter que le gouvernement ne dispose d’une liste exhaustive de Maliens arrêtés dans les zones minières en territoire angolais. Cependant, précise-t-il,  sur trenteMaliens arrêtés le 08 novembre 2018, onze ont été libérés et les dix-neufautres étaient en prison en attente d’être transférés à Luanda.

D’après lui, l’ambassade du Mali et le Conseil de base des Maliens d’Angola sont à pied d’œuvre pour assister sur place nos compatriotes.

« A ce jour, nous avons enrôlé soixante-seize candidatsvolontaires au retour. Mais certains Maliens se rendaient en Angola sans se présenter à l’Ambassade. C’est ce qui nous rend la tâche difficile aujourd’hui », a déploré le chef de Cabinet, Moussa Alou Koné.

Adama DAO

 

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