Par-delà les chiffres journellement rendus publics sur l’évolution de la pandémie, il
ne se passe pas de Conseil des ministres sans présentation de l’état des lieux devant le chef de l’Etat. Tous concluent tacitement à une maîtrise du Coronavirus dans notre pays, à en juger du moins par la tendance des données officielles. Ceux-ci font état, en effet, d’une évolution de la pandémie dans des proportions avoisinant son éradication totale, tant pour le nombre de cas détectés que pour les hospitalisations pour motif de Covid et décès. Exit en définitive le temps des affluences alarmistes et traumatisantes, pour le plus grand bonheur de la population – mais à laquelle aucune explication objective cependant n’est fournie quant au recul spectaculaire de la pandémie. De quoi donner libre cours aux interprétations, supputations et questionnements différents des interrogations initiales sur fond de suspicions quant à la réalité du Covid. Pour beaucoup d’observateurs, en clair, la baisse des cas s’explique plus par un déficit de tests que par l’impact de mesures restrictives et de distanciation que personne n’observe et reléguées aux calendes depuis longtemps. Ils en veulent pour preuve les écarts inexplicables entre le Mali et le Sénégal, pays voisin avec lequel le flux de nos échanges ne se reflète guère sur le volume des contagions malgré la porosité des frontières.
La Rédaction
Quand Cahuzac affirmait en 2016 que Pfizer finançait de manière occulte la politique française….!
De nombreux anti-vax accusant les fabricants de vaccins contre le Covid d’être corrompus, François Asselineau rappelle que Pfizer a, par le passé, financé de manière occulte le Parti socialiste français. Et les amendes payées par le géant américain dans le cadre de plusieurs procès attestent de ses pratiques douteuses.
Alors que l’un des principaux fabricants de vaccin anti-Covid, Pfizer, procède à une hausse des prix sur ses produits en pleine pandémie, François Asselineau évoque sur Twitter «une longue histoire de corruption et d’escroquerie» du laboratoire, pointant non seulement de nombreux procès visant l’entreprise américaine, mais aussi son financement occulte de la politique française.
Un financement notamment révélé par l’ancien ministre délégué au Budget sous François Hollande, Jérôme Cahuzac, en 2016. Interrogé lors de son procès pour fraude fiscale au sujet des versements du laboratoire sur un compte ouvert en Suisse en 1992, M.Cahuzac reconnaît alors qu’en 1993 «deux versements des laboratoires Pfizer» ont été faits au profit du financement politique.
Selon lui, le compte était destiné à financer les activités politiques de l’ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard.
«L’argent ne pouvait pas venir des comptes officiels du laboratoire», ajoute Jérôme Cahuzac lors de son procès en septembre 2016, cité par Europe 1.
Ainsi, l’homme politique confirme que le colosse pharmaceutique américain, et aujourd’hui principal bénéficiaire de la vaccination massive contre le Covid-19, a financé le Parti socialiste français dans les années 1990.
Des pratiques douteuses
À l’heure où certains s’interrogent sur les intérêts du Big Pharma dans la crise sanitaire, accusant les grands laboratoires de vouloir profiter de la manne financière venant de la vaccination massive, de nombreux procès témoignant des pratiques douteuses de Pfizer reviennent à l’esprit.
En 2009, le leader mondial du secteur a par exemple accepté de payer la somme record de 2,3 milliards de dollars pour des pratiques commerciales frauduleuses, selon un communiqué du département américain de la Justice. Cette amende, «la plus grosse jamais infligée par la justice américaine dans le secteur de la santé», visait à résoudre la responsabilité pénale et civile découlant de la promotion illégale de certains produits de Pfizer, à savoir l’anti-inflammatoire Bextra. Le géant américain a notamment promu la vente de cette préparation pour des usages et dosages que «la FDA avait spécifiquement refusé de valider en raison de doutes sur sa sécurité», explique le document.
Qui plus est, le groupe a également été condamné pour pratiques commerciales abusives s’agissant de trois autres produits: le médicament antipsychotique Geodon, l’antibiotique Zyvox et l’antiépileptique Lyrica.
En 2012, un nouveau scandale impliquant Pfizer éclate. À l’époque, le groupe pharmaceutique accepte de payer quelque 60 millions de dollars pour régler des accusations de corruption à l’étranger, reconnaissant ainsi son implication dans des pots-de-vin en Chine, République tchèque, Italie, Serbie, Bulgarie, Croatie, Kazakhstan et Russie.
Pour François Asselineau, les amendes impressionnantes payées par Pfizer confirment les «profits colossaux de ce laboratoire».
Le Covid-19, une mine d’or pour les laboratoires
Cela ne fait aucun doute: s’il y a un secteur économique à qui profite n’importe quelle crise sanitaire, c’est bien celui pharmaceutique. Ceux qui n’ont pas été à la traîne dans la course aux vaccins contre le Covid-19 ont certainement tiré leur épingle du jeu. Ainsi, pour Pfizer, c’est bien sa préparation anti- Covid qui assure désormais presque la moitié de ses revenus, soit 7,84 milliards de dollars provenant des ventes directes et des revenus partagés avec son partenaire, l’allemand BioNTech, informe le 28 juillet Associated Press.
Les grosses ventes de son vaccin contre le Covid-19 et d’autres médicaments ont aidé Pfizer à presque doubler son chiffre d’affaires du deuxième trimestre 2021 et à augmenter son profit de 59%. D’autres fabricants de vaccins commercialisés ont eux aussi tiré leur épingle du jeu.
Et les groupes qui n’ont pas sorti leur propre produit, comme le français Sanofi, passent, pour l’instant, à côté de cette mine d’or.
Modèle basé sur le profit
Le modèle économique des laboratoires pharmaceutiques, basé sur le profit, peut donc susciter de l’incompréhension, d’autant plus à l’heure de la pandémie qui a déjà fait des millions de morts. Néanmoins, un tel modèle semble porter ses fruits pour le bien commun. En effet, c’est bien la politique concurrentielle qui a permis aux recherches médicales d’effectuer des avancées sans précédent, par exemple dans la lutte contre le cancer, argumente Xavier Brunschvicg, ancien directeur de la communication d’un laboratoire pharmaceutique dans un article des Échos.
Il rappelle que la grande majorité des recherches scientifiques est financée par les laboratoires eux-mêmes, et en s’y investissant ils courent de grands risques.
«La capitalisation boursière d’une entreprise peut s’effondrer en quelques minutes suite à la publication des résultats d’un essai clinique», explique-t-il.
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