Ces arrestations par le CNRDRE : Les risques de dérapages et de bavures

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Arrestation-relâchement ! Telle est la spirale  dans laquelle semble s’installer le CNRDRE du capitaine Sanogo. Il est vrai que dans le climat actuel fait de confusion depuis le renversement d’ATT, c’est l’incertitude et la méfiance. Mais si l’on en juge par la fréquence des interpellations par les militaires putschistes, on peut avoir de bonnes raisons de s’inquiéter pour le pays.

Il convient donc que le capitaine Sanogo se ressaisisse ; que lui et les siens évitent les amalgames (pas certainement dans l’entendement du président déchu qui protégeait plutôt les peaux blanches quand il mettait en garde contre l’amalgame). Car si ces interpellations n’ont pas un parfum de harcèlement, elles sont jugées par les Maliens (de plus en plus dépités) d’actes de vengeances et de rancœur. Pour  cela, il faut procéder à  des arrestations pouvant se justifier, juridiquement. Or, tout porte à croire que les arrestations du 22 mars dernier cachent mal la tendance à l’instauration d’un climat de suspicion et de frayeur. Sinon, comment comprendre l’arrestation du sieur  Babali  Bah, président directeur général de la BMS (banque malienne de la solidarité) avec celle d’autres personnes accusées de tentative de coup de force ? Ça  passe mal chez tout cartésien.

C’est vrai que le banquier était un proche du président déchu. Mais est-ce une preuve suffisante pour l’offrir  en spectacle ? Assurément pas. Peut-être pour nous faire croire qu’il a financé l’opération visant à renverser les Katois. Sinon, Babali n’est ni militaire encore moins un armurier. Si c’est son amitié avec l’ancien régime qui ne doit pas lui convenir jusqu’à créer les conditions de son arrestation -pas pour avoir détourné l’argent de la banque ou d’avoir  piqué un objet quelconque dans un service ou dans une famille – il faut craindre que la majorité des Maliens ne fassent une nuit ou plus dans le camp militaire de Kati. Rares sont les citoyens du pays, qui n’ont pas été associés directement ou non, à la gestion népotiste du régime Touré. Le CNRDRE doit se faire sien le conseil selon lequel il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Ils doivent apprendre aussi un peu de philosophie, le capitaine et son entourage, pour admettre à la suite de René Descartes qu’il faut toujours éviter les précipitations et les préventions.

La Rédaction

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2 COMMENTAIRES

  1. Les maliens doivent se..mobilisées et manifestées contre cette junte composer des assassins,voleurs et des bandis

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