C’était en présence du Premier ministre, Modibo Keïta, de Mme Keïta Aminata Maïga, épouse du chef de l’Etat, du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Sangaré Oumou Bah, du représentant résident de ONU femmes au Mali, Dr Maxime Houinato. Le thème national de la présente édition porte sur « La croissance économique et autonomisation des femmes, engagement exclusif pour un Mali sécurisé, stable et émergent. »
Dans son mot de bienvenue, le maire de la commune V de Bamako, Boubacar Bah a précisé que cette journée doit être aussi dédiée aux femmes « sans grade » qui travaillent inlassablement dans les brousses. Pour lui la promotion de la femme passe par une éducation de qualité et de masse. A sa suite, la présidente de la CAFO, Traoré Oumou Touré dira qu’aucun pays ne peut se développer en excluant les femmes. Elle a, à cet effet demandé aux autorités l’application effective de la loi d’orientation agricole. Cette intervention a été suivie par la remise de tableau d’honneur à certaines pionnières et de matériels informatiques à trois étudiantes.
Le représentant résident de ONU femmes au Mali a, pour sa part, précisé que pour rien au monde aucune femme ne doit subir de violence parce qu’elle est femmes. Dr Maxime Houinato a souligné que le soutien des femmes ne doit plus se limiter aux apports de micro finances car dit-il, les femmes ne sont pas des micros citoyennes.
Le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Sangaré Oumou Bah d’indiquer que « le 08 Mars de cette année est pleine d’enjeux, car l’année 2015 est une année charnière pour l’accélération des progrès en faveur des femmes. Elle consacre en effet, à la fois la fin des objectifs de développement pour le millénaire et le processus de réflexion sur l’établissement de la forme et des priorités d’un nouveau programme de développement pour l’après 2015. » « Investir dans l’autonomisation économique des femmes est la voie la plus sûre vers l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté et une croissance inclusive » a estimé Mme Sangaré Oumou Bah.
A en croire, Mme le ministre, le processus de reconstruction des régions du nord du Mali dans un objectif de relèvement communautaire, doit inclure les femmes et leur donner une chance réelle d’obtenir une réparation des séquelles de la crise en renforçant les actions d’urgence à leur endroit. A la fin de la cérémonie, le président de la République a livré ses impressions à la presse
« Je veux d’abord rendre hommage à toutes les femmes du Mali par rapport à ce qui s’est passé hier dans la capitale. Je suis venu ici pour dire l’échec de ces gens là qui pensaient nous faire tellement peur. Ils pensaient que nulle n’allait oser faire sortir la tête, surtout pour venir dans une célébration comme celle que vous venez d’assister. Nous sommes debout. Nous sommes sereins. Nous ne sommes pas dans la peur. Il n’y a pas de psychose. Ils ont échoué et ils échoueront. Ils ne nous feront pas peur. C’est lâche de tuer des maliens et des étrangers à coups de Kalanichnikov et de grenades. Nous disons non et non à cette forme de lâcheté qui n’a rien à avoir avec l’islamisme. Ceux qui ont accepté de le revendiquer, le paieront au plus cher. C’est l’ensemble de la communauté internationale qui a été agressée. Des amis venus nous aider dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale ont été fauchés lâchement et sauvagement, cruellement et injustement. Cela révolte toute conscience humaine. Ceux qui mettent des cagoules sont-ils des humains ? Ils ont été trop loin. Que personne n’ait peur. Je m’incline devant la mémoire de ceux qui ont été lâchement tués et oppressés. Mon engagement pour la femme est un engagement de respect. C’est n’est pas peu qu’une femme soit à la tête de la plus haute juridiction du pays. »
Jean GOITA