Capitaine Sibiry Konaté, journaliste à L’Essor : Pleins feux sur le parcours d'un journaliste militaire hors pair

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    Travaillant au quotidien national l’Essor depuis dix huit ans, le capitaine de l’armée malienne, précisément du régiment para, Sibiry Konaté fait partie de ces rares militaires à avoir embrassé avec brio le métier de journaliste. Autant chevronné et perspicace dans le journalisme que dans l’armée, Sibiry force l’admiration et le respect de son entourage. Grand de taille, ce journaliste affectueusement appelé " l’homme sans problème " est un des encadreurs de l’Essor qui partagent sans démagogie leur savoir faire avec la jeune génération.

    Originaire du Mandé, précisément de N’guala dans le cercle de Kangaba que ses parents ont quitté pour s’installer à N’godiarala dans le cercle de Kolondiéba, Sibiry Konaté est un Malinké bon teint. D’ailleurs, c’est là-bas que l’homme est né, un certain 20 avril 1965, d’une grande famille polygame. Il est l’aîné de huit enfants.

    De l’école de l’ex-arrondissement de Fakola, au second cycle à Kolondiéba puis au lycée de Sikasso, Sibiry fut un élève brillant qui s’est imposé un code de conduite qui lui a valu l’admiration des professeurs et de ses camarades d’âge. Après la deuxième partie du baccalauréat, il fut orienté à l’Ecole Nationale d’Administration (ex-ENA) où après deux années en sciences juridiques, il a opté en 1985 pour la vie militaire. Il a vite gravi les échelons: caporal, sergent, sergent chef puis adjudant de l’armée malienne. Fort de cette expérience, il est admis en 1998 au concours d’entrée à l’EMIA de Koulikoro. Au bout de trois années d’études, il en sort le grade de Sous-Lieutenant. Piqué par le virus du journalisme, il se fera orienter à l’EMIA ou il tiendra la rédaction du bureau de presse de l’armée communément appelé Dirpa de 2001 à 2002. 

     Après deux années bien remplies à la Dirpa, il s’inscrit au CESTI de Dakar, où il obtient le Diplôme supérieur de journalisme (DSJ). Courageux et avide de savoir, il décroche en 2008 un autre diplôme, cette fois-ci un DESS de Communication- Politique.

    Ainsi, Sibiry ne fait pas de la politique active, mais il l’a apprise à l’école. Toutes choses qui font de lui un bon consultant en la matière, " je ne fais pas de la politique active en tant qu’officier, mais en tant que journaliste, il m’arrive de me prononcer sur le sujet " dit-il.

    Cet amour pour la presse s’est manifesté depuis le lycée. " La voix et le style de Lamine Coulibaly m’ont séduit. Il était mon idole ". " Même au champ, à l’heure du journal de Lamine Coulibaly, il accrochait sa daba pour écouter la radio " témoigne un de ses camarades. La chance lui sourit, car, à l’armée, il a été demandé à toutes les sections d’envoyer des agents au profil littéraire afin que la grande muette soit ouverte à tous à travers la création de sa Cellule de communication. Il postula et fut choisi en même temps qu’un Souleymane Dembélé.

    Ils deviendront les premiers rédacteurs de la presse militaire new look. Ce qui explique son arrivée à l’Essor en 1992, avant même qu’il ne soit journaliste de formation. 

    A la rédaction de l’Essor, Sibiry s’occupe de la correction, des reportages, en traitant toutes les questions à lui confiées. Passionné de football et de jeu de dames, il est au bureau tous les jours de 8 h à 17 h et comme tout bon Malinké, il adore savourer l’arachide en graine ou en sauce. Parlant de la presse, l’homme estime que malgré quelques incohérences, la profession se porte bien " pourvu que ses acteurs acceptent de se remettre parfois en cause à travers la formation qui est un véritable goulot d’étranglement pour les directeurs de publication "

    Marié sous le régime polygamique, l’homme a une épouse et des enfants.

                                Fatoumata Mah Thiam Koné

     

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